LA LISTE DE NOS ENVIES

Cette semaine, entrez dans la Cabane à histoires, une série hybride qui donne envie d’ouvrir des livres ; revivez l’histoire du groupe culte Téléphone et plongez dans la vie et l’œuvre de l’enfant terrible de la littérature américaine : Truman Capote.

La magie des livres

LA CABANE A HISTOIRES promo vf
Durée : 01:46

Donner le goût de la lecture aux petits de 4 à 7 ans est l’ambition de La Cabane à histoires, une série hybride qui mêle animation et prises de vue réelles. Chaque épisode s’ouvre sur quatre enfants en chair et en os réunis dans une cabane. Ils jouent, discutent puis choisissent un livre, toujours en relation avec leur propre histoire, en résonance avec eux. Se produit alors le passage du réel à l’animation et commence l’aventure.

Papa à grand pas (de Nadine Brun-Cosme & Aurélie Guillerey), La Véritable Histoire du grand méchant Mordicus (de Dider Lévy & Marie Novion), La Petite Sirène à l’huile (d’Emilie Chazerand & Aurélie Guillerey), Pedro Crocodile et George Alligator (de Delphine Perret), Une amitié monstre (de Véronique Massenot & Pascal Vilcollet)… Impossible de citer toutes les histoires puisque c’est au total vingt-six albums dont l’illustration a ainsi été mise en scène.

Vingt-six albums que les producteurs Emmanuèle Pétry-Sirvin et Jean-Baptiste Wery ont soigneusement choisis sans distinction dans le temps (les dates des livres s’étalent de 1959 à 2016). Le but étant de pouvoir proposer un large éventail de talents, des plus connus, comme Tomi Ungerer ou Serge Bloch, aux plus prometteurs, comme Alexandra Pichard, Magali Le Huche ou encore Christine Roussey. Le pari est réussi, riche et varié. Chaque épisode (album) est singulier dans le ton et le trait. La Cabane à histoires offre vingt-six petits bijoux qui donnent envie d’ouvrir les livres. Véronique Cauhapé

« La Cabane à histoires » (France, 2016, 26 x 7 minutes). Sur Piwi, le samedi et le dimanche à 10 heures, le mercredi à 14 heures et sur Piwiplus.fr

De Téléphone aux Insus

Téléphone, jolie petite histoire - Bande annonce
Durée : 00:41

C’est l’histoire de quatre copains (Corine Marienneau, Louis Bertignac, Jean-Louis Aubert et Richard Kolinka) qui, le 12 novembre 1976, au Centre américain du boulevard Raspail, à Paris, ont donné le premier concert de Téléphone devant cinq cents personnes.

Le groupe, au fil des ans, deviendra la meilleure formation française de rock. D’abord indépendants en vendant eux-mêmes leurs singles à la fin de leurs concerts, les quatre copains ont finalement signé, en 1977, un contrat en or avec la maison de disques Pathé Marconi, avant de passer chez Virgin.

Jusqu’en 1986, année de sa dissolution, Téléphone a enregistré cinq albums studio qui se sont vendus à plus de six millions d’exem­plaires, sans oublier les live et les compilations. Ils ont aussi donné 470 concerts, qui ont réuni des millions de fans sur de nombreuses scènes à travers le monde. Une alchimie magique entre le groupe et son public née sous les années Giscard et devenue ensuite l’étendard de la génération Mitterrand.

Une séparation, le 21 avril 1986, où l’amour a cédé la place à l’aigreur. Restent de nombreux succès aux paroles simples plaquées sur du rock’n’roll avec un son sans concession inspiré des Rolling Stones. Hygiaphone, Métro, c’est trop, La Bombe humaine, Cendrillon, Un autre monde…. Une bien « jolie petite histoire » que nous raconte par le menu le réalisateur Stéphane Basset à travers des images d’archives et plusieurs entretiens avec des proches des musiciens et des spécialistes de la musique. Daniel Psenny

« Téléphone, jolie petite histoire », de Stéphane Basset (France, 2016, 90 minutes). Sur Pluzz.francetv.fr jusqu’au jeudi 24 novembre.

Truman Capote, vie et œuvre

Top Comedy - Groucho Marx vs Truman Capote on animals
Durée : 08:30

Petite taille (1m60), voix ridiculement perchée, affectation et snobisme mondains : Truman Capote (1924-1984) devint un écrivain vedette dès la parution de son premier roman, Petit déjeuner chez Tiffany (1958), adapté pour le grand écran en 1961 par Blake Edwards, avec Audrey Hepburn dans le rôle de Holly Golightly.

Riche, célèbre, ouvertement homosexuel, alcoolique et toxicomane, Capote fut le courtisan et le courtisé de riches héritières de la haute société new-yorkaise. Il leur extorqua des confidences qui firent la matière d’un ouvrage posthume qui le brouilla avec ces dernières quand il en publia quelques chapitres en 1975-1976 dans le magazine Esquire.

Avec De sang-froid (1965), il offrit un autre visage de son talent, en relatant un quadruple homicide perpétré par deux hommes auxquels il s’attacha de manière obsessionnelle tout en conservant une froide distance entre les faits et son récit. C’est l’objet du film Truman Capote (2005), de Bennett Miller, incarné génialement par Philip Seymour Hoffman.

Ce documentaire d’Adrian Stangell retrace la vie de l’écrivain et la portée de son œuvre, en faisant intervenir des spécialistes – son biographe et ami Gerald Clarke notamment – et des proches. Renaud Machart

« Truman Capote - Enfant terrible de la littérature américaine », de Adrian Stangell (Allemagne, 2016, 53 minutes). Arte +7 à la demande.