Agression de policiers à Viry-Châtillon : un adolescent mis en examen et écroué
Agression de policiers à Viry-Châtillon : un adolescent mis en examen et écroué
Soupçonnés d’avoir « notamment » participé à la confection des cocktails Molotov, deux adolescents de 15 et 17 ans ont été interpellés jeudi.
La carcasse de la voiture de police incendiée au cocktail Molotov à Viry-Châtillon, le 8 octobre 2016. | THOMAS SAMSON / AFP
Près de deux mois après l’attaque d’une voiture de police aux cocktails Molotov, la première mise en examen est tombée. Jeudi soir, deux adolescents ont été interpellés, et l’un d’entre eux a été mis en examen puis écroué, a fait savoir le procureur d’Evry samedi 3 décembre.
Agés de 15 et 17 ans, ces deux jeunes hommes originaires de la cité de la Grande Borne sont « notamment » soupçonnés d’avoir participé à la fabrication des engins incendiaires utilisés pour l’agression des policiers à Viry-Châtillon le 8 octobre par une dizaine de personnes.
Le plus âgé a été « mis en examen pour complicité de tentative de meurtres sur personnes dépositaires de l’autorité publique » ; le plus jeune « a été placé sous le statut de témoin assisté ».
Au début de novembre, un mois après l’attaque, trois personnes âgées de 16, 19 et 22 ans, avaient déjà été interpellées. Elles étaient soupçonnées d’avoir filmé puis mis en ligne des vidéos de l’agression. Toutes avaient été relâchées le lendemain.
Parmi les quatre policiers blessés dans cette attaque, deux ont été gravement brûlés et l’un d’entre eux, un adjoint de sécurité de 28 ans, a dû être placé en coma artificiel. Il en est aujourd’hui sorti, mais il reste hospitalisé pour le traitement des séquelles et la rééducation.
Cette agression a déclenché un mouvement de colère général des policiers engagé le 17 octobre par une manifestation surprise sur les Champs-Elysées, à Paris. Le gouvernement a tenté d’apaiser cette colère, notamment avec la mise en place d’un « plan de sécurité publique » annoncé le 25 octobre par le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve. Le mouvement se poursuit malgré tout, et il s’est étendu à plusieurs villes françaises. Une association, baptisée Mobilisation des policiers en colère a même été créée.