Picasso : deux ans de prison avec sursis en appel pour l’ancien électricien et sa femme
Picasso : deux ans de prison avec sursis en appel pour l’ancien électricien et sa femme
Le Monde.fr avec AFP
Pierre Le Guennec avait déjà été condamné avec son épouse, Danielle, en 2015, pour le recel de 271 œuvres du peintre.
Pierre Le Guennec et son épouse, Danièle, soupçonnés du recel de quelque 270 œuvres de Picasso, ici, à Grasse en février 2015, lors de leur procès. | ÉRIC GAILLARD/REUTERS
Ils avaient entreposé 271 œuvres de Picasso durant quarante ans dans leur garage. Un ex-électricien, Pierre Le Guennec, et son épouse, Danielle, ont été condamnés, vendredi 16 décembre, par la cour d’appel d’Aix-en-Provence à deux ans de prison avec sursis pour recel.
L’arrêt de la cour d’appel confirme « en toutes ses dispositions civiles et pénales » le jugement rendu en première instance par le tribunal de Grasse (Alpes-Maritimes) en 2015, qui avait également décidé de remettre les œuvres au fils de l’artiste, Claude Ruiz-Picasso, représentant les six héritiers au procès.
Plainte des héritiers
Les œuvres, non signées ni inventoriées au moment de la mort du peintre, en 1973, avaient refait surface lorsque M. Le Guennec s’était présenté à Claude Picasso afin d’en faire authentifier 180 ainsi qu’un carnet de 91 dessins. Les héritiers avaient aussitôt porté plainte.
Après avoir soutenu, lors du procès en première instance, que les 271 œuvres, datées de 1900 à 1932, étaient un cadeau offert en 1971 ou 1972 par l’artiste pour qui l’électricien avait travaillé entre 1970 et 1973, en remerciement de son dévouement, il avait changé de version devant la cour d’appel.
Deux versions distinctes
A la barre, il avait affirmé qu’il s’agissait d’un don de la veuve du peintre, Jacqueline, après la mort du maître. Quelques mois après le décès de Picasso, « elle m’a demandé de bien vouloir mettre chez moi en réserve des sacs poubelles ». Selon lui, il y en avait entre 15 et 17. Plus tard, elle lui aurait demandé de les lui rendre, sauf un pour lequel elle aurait dit « Gardez-le, c’est pour vous », avait raconté M. Le Guennec à la barre.
Selon lui, il s’agissait « peut-être » de faire échapper ces sacs à l’inventaire de succession. Il avait affirmé ne pas avoir dit la vérité plus tôt par « peur qu’on m’accuse ainsi que Madame d’avoir volé ces sacs ». L’avocat général n’avait pas cru la nouvelle version du couple et demandé la confirmation des peines de première instance.
Procès Picasso : des retraités soupçonnés du recel de 271 oeuvres d'art
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