Montebourg, un projet « au cœur des différentes gauches »
Montebourg, un projet « au cœur des différentes gauches »
Le candidat à la primaire de la gauche a dévoilé les orientations de sa candidature dans « Le Parisien ».
Arnaud Montebourg, le 15 décembre 2016. | PHILIPPE LOPEZ / AFP
Arnaud Montebourg veut une gauche à la fois « sociale » et « entreprenariale ». Le candidat à la primaire de la gauche s’est confié ce dimanche sur son programme « d’inspiration gaulliste, écologique et républicaine » au journal Le Parisien. Il propose de « réduire de moitié le nombre de parlementaires et d’instaurer l’élection d’une fraction de l’Assemblée nationale à la proportionnelle. » Et l’entrée au Sénat de citoyens tirés au sort. Il souhaite également une mutuelle à prix modéré organisée par la Sécurité sociale. « Les frais de gestion seraient moindres que ceux actuels des mutuelles et cela améliorerait la protection sociale », selon le candidat. Arnaud Montebourg envisage également de réformer l’Europe « aux forceps » et de « construire un bloc réformateur radical contre le bloc conservateur ».
Côté éducation, il veut concentrer les efforts en premier sur les tranches d’âge de CP, CE1 et CE2. « L’éducation nationale est notoirement sous-encadrée et les professeurs pas assez payés. Il faut compenser cela. Il faut commencer par dédoubler les classes afin de travailler en plus petits groupes, avec des heures supplémentaires payées aux maîtres. Ma proposition est aussi de créer un maître des savoirs fondamentaux qui suive les élèves de classe en classe pendant trois années ».
Relance et nationalisations
Enfin, sur le lourd dossier de l’économie, Arnaud Montebourd fait plusieurs propositions : « avoir le plein emploi pour objectif, un plan de relance de 30 milliards d’euros sur les trois premières années du quinquennat: 10 millards d’euros de baisses d’impôts pour les classes moyennes et populaires via la baisse de la CSG et 20 milliards d’investissement dans les infrastructures ». Objectif espéré: 500 000 chômeurs en moins et une croissance qui gagnerait deux points de plus sur les trois premières années. Il se dit ouvert à des nationalisations et veut que 80% de la commande publique soit made in France.