Russie : Poutine ordonne le renforcement de la force de frappe nucléaire
Russie : Poutine ordonne le renforcement de la force de frappe nucléaire
Le Monde.fr avec AFP
Le président russe veut que la force de frappe nucléaire de son pays puisse percer tout bouclier antimissile.
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné le renforcement en 2017 de la force de frappe nucléaire russe. | © POOL New / Reuters / REUTERS
Vladimir Poutine a ordonné, jeudi 22 décembre, le renforcement en 2017 de la force de frappe nucléaire russe. Il souhaite la rendre capable de percer tout bouclier antimissile, comme celui que Washington entend déployer en Europe orientale.
« Il faut renforcer le potentiel militaire des forces nucléaires stratégiques, avant tout à l’aide de systèmes de missiles capables de garantir le franchissement des systèmes de défense antimissiles existants ou à venir », a déclaré le président lors d’une réunion avec l’ensemble des responsables des armées russes, cité par les agences russes.
Le chef d’Etat avait déjà annoncé en juin 2015 le déploiement au sein des forces nucléaires de plus de 40 nouveaux missiles balistiques intercontinentaux, à même de « percer les systèmes de défense antiaérienne les plus sophistiqués », en réponse au projet américain d’installation d’armes lourdes en Europe de l’Est.
Le bouclier antimissile de Washington inquiète
La Russie s’inquiète, en outre, du déploiement en Roumanie et en Pologne par le Pentagone des éléments de son bouclier antimissile qu’elle dénonce comme étant dirigé contre sa capacité de dissuasion nucléaire. Washington assure pour sa part que ce bouclier est destiné à protéger l’Europe d’une éventuelle menace iranienne.
« Il faut faire attention à n’importe quel changement dans l’équilibre des forces et de situation politico-militaire dans le monde et surtout aux frontières russes. Et corriger à temps nos plans pour éliminer les menaces potentielles contre notre pays », a ajouté M. Poutine. Il avait accusé à la fin du mois de juin l’Otan de vouloir entraîner son pays dans une course aux armements « frénétique » et de rompre « l’équilibre militaire » en vigueur en Europe depuis la chute de l’URSS.