Marine Le Pen va emprunter 6 millions d’euros à son père pour sa campagne présidentielle
Marine Le Pen va emprunter 6 millions d’euros à son père pour sa campagne présidentielle
Le Monde.fr avec AFP
La candidate à l’élection présidentielle va emprunter cette somme à Jean-Marie Le Pen, exclu du Front national, via son microparti Cotelec.
Marine Le Pen au siège du Front national à Nanterre, mercredi 9 novembre 2016. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE
Marine Le Pen, candidate à l’élection présidentielle, va emprunter pour sa campagne environ six millions d’euros à son père, Jean-Marie Le Pen, qu’elle a exclu du Front national (FN), a affirmé samedi 31 décembre le parti d’extrême droite, confirmant une information du Parisien.
Mme Le Pen va emprunter cette somme via le microparti du fondateur du FN, Cotelec, « avec libération progressive des différentes tranches », a déclaré son directeur de campagne, David Rachline. « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil », a-t-il ajouté en assurant que cet accord « date d’il y a plusieurs mois ». L’accord porte sur « environ 6 millions d’euros », a confirmé un proche de Jean-Marie Le Pen.
M. Le Pen avait annoncé à l’automne avoir prêté cette somme au FN pour la présidentielle de 2017, une information que les dirigeants du parti refusaient jusqu’à présent de confirmer publiquement tout en reconnaissant des « discussions ».
Recherche de financement
La semaine précédente, le trésorier du Front national Wallerand de Saint Just avait démenti des informations du Canard enchaîné sur un nouveau prêt russe au FN de près de 28 millions d’euros en vue de la présidentielle de 2017. « J’ai obtenu en septembre 2014 un prêt de 9 millions d’euros auprès d’une banque russe », avait-il rappelé. « Malheureusement depuis cette banque russe a déposé son bilan » et « depuis, il n’y a pas de contacts particuliers avec des organismes financiers russes », avait encore affirmé M. de Saint Just.
Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, avait de son côté reconnu le 22 décembre qu’« à ce stade », le FN n’avait « pas encore trouvé l’ensemble du financement » pour les prochaines élections, y voyant la preuve que les banques françaises « ne jouent pas le jeu de la démocratie ».