Reprise des négociations à la Fnac sur le travail dominical
Reprise des négociations à la Fnac sur le travail dominical
Un accord avait été bloqué par les syndicats CGT, SUD et FO en juillet 2016. Mais une nouvelle représentativité syndicale pourrait changer la donne.
Six mois après leur échec, les négociations sur l’ouverture dominicale de la Fnac ont repris jeudi 5 janvier et se poursuivaient vendredi. Les syndicats favorables à un accord étant désormais majoritaires, ces nouvelles discussions pourraient aboutir.
En juillet dernier, les syndicats CGT, SUD et FO, alors majoritaires à eux trois, avaient bloqué l’application d’un accord signé par trois autres organisations syndicales (CFTC, CFDT et CFE-CGC). Mais les élections professionnelles organisées entre-temps ont changé la donne.
« FO n’est plus représentatif sur la Fnac depuis novembre », a expliqué à l’Agence France-Presse Boris Lacharme, de la CGT. En conséquence, les syndicats signataires du précédent accord sont devenus majoritaires, « pas en nombre de voix, mais en représentativité recalculée », avec près de 52 %, dit-il.
Un accord conclu « très vite » ?
« La direction a pris en compte des propositions de la CFTC notamment et de la CFDT, mais rien n’est décidé à ce jour et une prochaine réunion est prévue mercredi prochain », d’après Bruno Marc (CFTC). La CGT estime au contraire que les jeux sont faits et qu’un accord pourrait être conclu « très vite ». L’entreprise « propose timidement de passer de 2,6 % à 2,9 % » les embauches compensatrices prévues, afin « d’appâter » les syndicats déjà favorables, selon M. Lacharme.
Ces négociations ont été lancées après l’extension du travail dominical permise par la loi Macron d’août 2015 (12 dimanches dits « du maire », ouverture tous les dimanches dans les zones touristiques et commerciales et les zones touristiques internationales sous réserve d’accords).
Pour les magasins ouverts régulièrement le dimanche, l’accord retoqué prévoyait 12 dimanches majorés à 200 %, c’est-à-dire payés le triple, et 40 dimanches majorés à 100 % (payés double), sans repos compensateur. Pour ceux ouverts occasionnellement (jusqu’à 12 dimanches), le salaire devait être doublé et un repos compensateur accordé, comme prévu par la loi.