Manifestation organisée par le nouveau président de l’assemblée nationale du Venezuela, Julio Borges, le 10 janvier. | JUAN BARRETO / AFP

« Avec l’entrée en fonction de l’Assemblée nationale pour sa nouvelle session le 5 janvier et la nomination d’une nouvelle équipe dirigeante à sa tête, le pouvoir législatif s’est placé en situation de refus d’autorité, et toutes les décisions prises par lui depuis ce jour sont donc nulles », a annoncé le TSJ mercredi 11 janvier dans un communiqué de presse.

Parmi ces décisions le TSJ mentionne spécifiquement le vote du 9 janvier par lequel les parlementaires vénézuéliens ont condamné le président Nicolas Maduro pour « manquement aux devoirs » de sa fonction, lui attribuant la responsabilité d’une « crise sans précédent » qui secoue le pays. Face à cette décision, qu’il avait qualifiée « d’appel à un coup d’Etat », le président Maduro avait réagi en créant un « commando anti-coup d’Etat ».

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Le 11 janvier 2016 le Tribunal suprême avait déjà déclaré nulles toutes les décisions du parlement après que celui-ci avait investi trois députés anti-chavistes, malgré les soupçons entourant leur élection.

Selon le Tribunal, la situation de refus d’autorité dans laquelle s’était placé le parlement durant sa session 2016 ne pouvait être levée que par la direction sortante du parlement, et non par la nouvelle direction mise en place le 5 janvier, avec notamment le remplacement de Henry Ramos Allup par Julio Borges au poste de président.