Le Ghanéen Christian Atsu et l’Egyptien Essam El Hadary pourraient se retrouver en finale de la CAN. | JUSTIN TALLIS / AFP

  • C’est aujourd’hui

L’Égypte n’avait plus participé à la CAN depuis 2010. Bien que finaliste en 2013, le Burkina Faso n’était pas attendu à pareille fête. Mercredi 1er février à Libreville, la première demi-finale offre donc une affiche plutôt surprenante qui met en scène deux équipes aux défenses de fer. Le vainqueur rencontrera en finale le 5 février celui de Cameroun-Ghana, demain à 20 heures.

Pensez, les Égyptiens n’ont encaissé aucun but durant le tournoi. Le Mali, l’Ouganda, le Ghana et le Maroc se sont heurtés à l’arrière-garde des Pharaons dirigée de main de maître par le gardien vétéran Essam El Hadary (44 ans). La science tactique d’Hector Cuper, l’entraîneur argentin qui avait brillé avec Valence en Ligue des champions dans les années 2000, fait également des merveilles.

Le Burkina Faso n’a cédé qu’à deux reprises, lors des matchs nuls face au Gabon et au Cameroun (1-1 à chaque fois). Un bilan défensif moins rassurant que celui de l’Égypte mais une attaque qui semble plus en verve. Dans la foulée de Bertrand Traoré, Prejudice Nakoulma ou Aristide Bancé, les Burkinabés ont marqué six buts, soit le double des coéquipiers de Mohamed Salah.

Si les Étalons du Burkina n’ont jamais remporté la compétition, les Pharaons comptent eux sept trophées, un record. El Hadary en a remporté lui-même quatre… Une expérience qui place l’Égypte en position favorable.

Aristide Bancé tentera de faire plier le verrou égyptien mercredi en demi-finale. | STEVE JORDAN / AFP

  • C’est dit

Essam El Hadary veut montrer la recette du succès à ses jeunes coéquipiers :

« La génération actuelle n’a pas encore gagné de CAN. Mon rôle est de leur expliquer comment remporter un trophée. Je ne traite pas mes jeunes coéquipiers de façon particulière, je leur donne à tous des conseils d’ami et de coéquipier ».

Et le gardien égyptien ne pense pas à ranger ses gants :

« Je suis juste concentré sur le prochain match. je ne pense pas à une retraite ou quand je vais arrêter le football. »

Côté Burkina Faso, le défenseur Bakary Koné croit en sa bonne étoile :

« Nous sommes pressés de jouer ce match et d’arriver en finale. Match après match on progresse. En appliquant tout ce que le coach va nous dire, on ira jusqu’au bout de notre destin. »

Le joker des Étalons, attaquant de l’ASEC Abidjan en Côte d’Ivoire, pense déjà à l’après-CAN :

« J’aurais pu jouer à Nancy mais le club, Lokeren, a préféré me vendre en Ukraine (2006) qui offrait plus d’argent. Mais Sébastien Ranc, agent proche de notre sélection, a quelques contacts pour moi en France. On va voir ce qui peut se faire… »
  • C’est vu

On a cru voir que Trezeguet était égyptien mais ce n’était que Mahmoud Hassan qui joue de sa ressemblance.

GABRIEL BOUYS / AFP

On a vu qu’Aristide Bancé, encore lui, était quand même attaché à son club d’Abidjan même s’il veut jouer en France.

On a vu que les aigrettes de Libreville appréciaient de défendre les cages du terrain d’entraînement.

GABRIEL BOUYS / AFP

On a vu que le gardien ghanéen Brimah Razak était un bon père.