Cinq nouvelles interpellations en Seine-Saint-Denis
Cinq nouvelles interpellations en Seine-Saint-Denis
Le Monde.fr avec AFP
Quelque 245 personnes ont été arrêtées en France depuis le déclenchement des violences urbaines dans les banlieues, le 4 février.
Des policiers venus encadrer la manifestation à Bobigny, le 11 février. | GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
François Hollande n’aura pas réussi à apaiser les tensions en Seine-Saint-Denis. Mardi 14 février soir, les forces de l’ordre ont procédé à cinq nouvelles interpellations pour violences urbaines, selon une source préfectorale. La nuit précédente avait débouché sur 25 interpellations en Ile-de-France.
Un total de 245 interpellations a été recensé depuis le déclenchement des violences urbaines le 4 février, débouchant sur 236 gardes à vue, dont 168 sur Paris et les trois départements de la petite couronne (Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne), selon un bilan de l’intérieur mardi après-midi.
Les personnes placées en garde à vue dans la zone de compétence de la préfecture de Paris l’ont été principalement pour « embuscade, violences volontaires sur personnes dépositaires de l’ordre public, dégradations volontaires ou participation à un attroupement armé », selon la source qui a fait état de 48 personnes déférées devant la justice débouchant sur 14 incarcérations ou condamnations à de la prison.
Un an de prison ferme pour un interpellé
Dans le reste du pays, les 71 interpellations de personnes présentées comme auteurs de violences urbaines, ont donné lieu à 68 gardes à vue dont 17 étaient toujours en cours mardi soir.
Une personne a été condamnée à un an de prison ferme, sept autres ont été mises en examen et trois ont fait l’objet de convocation par officier de police judiciaire ou de compositions pénales.
En dépit des appels au calme de Théo et du gouvernement, ces incidents en banlieue se répètent quotidiennement depuis l’interpellation du jeune homme à Aulnay-sous-Bois, lors d’un violent contrôle de police qui a débouché sur la mise en examen de quatre fonctionnaires dont un pour viol.
« On ne peut pas accepter, à cause d’un drame que j’ai moi-même dénoncé, qu’il y ait de la casse », a déclaré à Aubervilliers François Hollande, qui s’était rendu la semaine dernière au chevet de Théo, toujours hospitalisé.