Un « début de dialogue » entre Uber et les représentants des chauffeurs de VTC
Un « début de dialogue » entre Uber et les représentants des chauffeurs de VTC
Le Monde.fr avec AFP
Le premier face-à-face n’a abouti à rien de concret, mais des pistes de discussion ont été lancées pour le prochain rendez-vous le 15 mars.
Lors d’une manifestation de chauffeurs de VTC en décembre à Paris. | ALAIN JOCARD / AFP
Après des mois de tension et une médiation, la première rencontre entre l’entreprise Uber et des représentants des chauffeurs de VTC a permis mercredi 22 février de « mettre sur la table tous les sujets », selon ces derniers, qui saluent « un début de dialogue ». Uber a accepté pour la première fois de « discuter de sa politique tarifaire » lors d’un prochain rendez-vous le 15 mars.
La réunion, qui se déroulait dans un hôtel en présence d’un « conciliateur » envoyé par le gouvernement, a duré près de cinq heures, « signe qu’on a dialogué », a commenté Hassan Benbarak (CAPA-VTC). « Il y a eu une vraie discussion, c’est un point positif », estimait également Yazid Sekhri (CFDT). Un porte-parole d’Uber a salué dans un communiqué « un climat serein et constructif ».
La fixation des tarifs et la déconnexion des chauffeurs au menu le 15 mars
D’ici la prochaine réunion, l’intersyndicale (SCP-VTC/UNSA, CFDT, CAPA-VTC, Actif-VTC, UDCF) « va se réunir pour faire parvenir à Uber des propositions concrètes en amont » sur la fixation des tarifs afin que le groupe « apporte des réponses le 15 », a précisé le représentant CFDT.
« Uber s’est engagé à venir le 15 mars parler de la politique tarifaire » mais pour l’heure, les organisations repartent sans « rien », a réagi Sayah Baaroun (SCP-VTC/UNSA).
Les discussions ont également porté sur les conditions de déconnexion des chauffeurs après plaintes des clients et sur le dispositif de soutien des chauffeurs en difficulté proposé par Uber.
Associations et syndicats de VTC dénoncent depuis plusieurs mois la dégradation des revenus des chauffeurs, très faibles au regard du volume d’heures travaillées, accusant Uber d’être responsable de leur « paupérisation ». Depuis l’automne 2015, l’entreprise a baissé les tarifs des courses et augmenté à 25 % sa commission.