Le Français enlevé au Tchad se trouve au Soudan
Le Français enlevé au Tchad se trouve au Soudan
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
La victime de ce rapt, un ancien militaire reconverti dans le civil travaillant pour une compagnie minière, venait d’aller chercher les salaires des employés de son entreprise.
Une force mixte tchado-soudanaise est lancée à la recherche du ressortissant français et de des ravisseurs. | EMMANUEL BRAUN / REUTERS
L’otage français enlevé jeudi dans l’est du Tchad se trouve au Soudan voisin, a déclaré, vendredi 24 mars, le ministre de la sécurité tchadien, Ahmat Mahamat Bachir.
Le même ministre avait annoncé la veille que le Français, âgé d’une soixantaine d’années, dont l’identité n’a pas été révélée et travaillant pour une compagnie minière avait « été enlevé dans une localité située à 50 km de Goz Beida », à 200 km au sud d’Abéché. Une force mixte tchado-soudanaise poursuit les recherches.
La victime de ce rapt, un ancien militaire reconverti dans le civil, venait d’aller chercher les salaires des employés de son entreprise et il pourrait donc s’agir d’un acte crapuleux, a-t-on appris de source proche du dossier.
Le dernier ressortissant français enlevé au Tchad était un travailleur humanitaire, en 2009 près de la frontière avec le Soudan. Il avait été libéré trois mois plus tard au Darfour.
1 500 Français au Tchad
Le Darfour, en proie à la guerre civile depuis 2003, est une province du Soudan frontalière du Tchad. Le Tchad est l’un des principaux alliés de la France dans la lutte contre le terrorisme, et héberge à N’Djamena, la capitale, le quartier général de la force antiterroriste « Barkhane », qui mène avec 4 000 hommes des opérations dans cinq pays du Sahel : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso. Environ 1 500 ressortissants français vivent au Tchad, où opèrent en outre un millier de soldats de la force française « Barkhane ». Un petit détachement est basé à Abéché.
Deux autres Français sont retenus en otage ailleurs dans le monde. Il s’agit d’une travailleuse humanitaire possédant aussi la nationalité suisse, enlevée en décembre 2016 dans le nord du Mali, et d’un homme capturé il y a trois semaines sur un site minier dans l’est de la République démocratique du Congo.