Rugby : face à Toulon, le Stade Français voit de nouveau la vie en rose
Rugby : face à Toulon, le Stade Français voit de nouveau la vie en rose
Le Monde.fr avec AFP
Les Parisiens, vainqueurs de Toulon dimanche à domicile, s’éloignent de la zone de relégation, après l’épisode de la fusion avortée avec le Racing 92.
Du baume au coeur. Le Stade Français a battu dimanche Toulon (17-11) à domicile pour retrouver le sourire après l’épisode de la fusion avortée avec le Racing 92 et prendre ses distances avec la zone de relégation, à l’issue de la 22e journée.
Le RCT, toujours incapable de s’imposer à l’extérieur depuis la promotion de Mike Ford fin octobre, a au contraire réalisé une mauvaise opération à double titre. Il a ainsi manqué de se rassurer en vue de son quart de finale de Coupe d’Europe à Clermont dimanche prochain et reste sous la menace de ses poursuivants dans la course à la qualification.
De phase finale, il n’en est plus du tout question pour les Parisiens depuis leur revers à Lyon (33-35) il y a deux semaines, soit juste avant l’annonce du projet de fusion finalement retiré après qu’ils eurent décrété une grève illimitée.
Les Parisiens ont fait le travail dimanche dans un stade Jean-Bouin plutôt bien garni (14.000 spectateurs environ) et bruyant pour manifester son soutien à ses joueurs. Surtout pendant les cinquante premières minutes, où ils ont pu capitaliser sur l’indiscipline varoise (deux cartons jaunes en première période) et compter sur un essai de Waisea (48e) pour mener 17 à 3.
Toulon brouillon
Ils ont aussi su faire le dos rond, et même plus, en première période lors de l’exclusion temporaire de Heinke van der Merwe (21e), portant leur avance à 9 à 3. L’essentiel de la seconde période a été plus compliqué, Toulon revenant au score par un essai de Mathieu Bastareaud (59e) puis une pénalité de François Trinh-Duc (70e, 17-11), aligné pour la première fois à l’ouverture depuis sa fracture à l’avant-bras en novembre.
L’international français a connu du déchet au pied, à l’image de ce RCT, brouillon et privé de plusieurs cadres entrés seulement en jeu (Guirado et Nonu) ou laissés au repos (Halfpenny), qui a gâché sa dernière munition en ne trouvant pas la pénaltouche. Pour le plus grand soulagement de Jean-Bouin, qui pouvait célébrer avec ses joueurs une victoire particulière.
Les Parisiens ne pensent qu’à sauver leur place parmi l’élite, une mission d’autant plus importante qu’elle pourrait conditionner l’avenir du club : aucun repreneur ne voudra, en cas de descente, prendre la succession de Thomas Savare, avait affirmé cette semaine le manager Gonzalo Quesada.
Le président parisien, à l’initiative du mariage avec le Racing, a d’ailleurs été sifflé par une partie du public lorsqu’il est apparu en première période sur l’écran, comme à la mi-temps le nom du rival francilien, prononcé par le speaker pour annoncer le derby brûlant du 29 avril.
Avant ce rendez-vous et après un déplacement sur le terrain des Ospreys en quarts de finale du Challenge européen la semaine prochaine, le Stade Français abordera son prochain match de championnat délesté d’un peu de pression puisqu’il a porté à onze points son avance sur le premier relégable, Grenoble. Son match reporté à Castres samedi dernier est en suspens.