Des opérations escargot sont prévues, mardi 18 avril, à Paris, Lyon, Marseille, Toulouse et Nantes. A l’appel de leurs deux principaux syndicats (Conseil national des professions de l’automobile – CNPA –, et Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite – Unidec), les patrons d’auto-écoles se mobilisent contre la dématérialisation de l’inscription au permis de conduire, symbole d’une « ubérisation » en marche de leur profession.

A Paris, les manifestants convergeront à partir de 8 h 30 vers le Champ de Mars via le périphérique. « On attend 2 000 à 3 000 véhicules à Paris et 5 000 au niveau national », a affirmé Patrice Bessone, le président du CNPA-Education routière, premier syndicat d’auto-écoles.

« Avec cette réforme, on est en train de mettre en péril la formation et donc la sécurité sur la route, et un secteur qui emploie 45 000 salariés », a dénoncé Jean-Pierre Lemmonier, le secrétaire général de l’Unidec, la deuxième organisation représentative, présent porte d’Auteuil, dans le sud-ouest de la capitale, où une trentaine de véhicules étaient rassemblés vers 8 heures.

Mouvement en février 2016

Estimant que le ministère de l’intérieur ne leur répond pas clairement, les syndicats demandent à être reçus par le cabinet du premier ministre. « On ne demande pas un monopole, on n’est pas contre l’inscription libre. On souhaite juste qu’elle se fasse sur une borne en mairie, comme pour la carte d’identité ou les passeports », explique M. Bessonne.

Les deux syndicats avaient mobilisé plusieurs centaines de patrons d’auto-écoles dans une opération similaire à la fin de février 2016 pour demander notamment le report de la nouvelle épreuve du code de la route. Plus de 300 véhicules avaient défilé dans la capitale et plusieurs centaines dans d’autres villes de France, perturbant largement la circulation.

En 2015, la France comptait 11 000 exploitants d’auto-écoles, employant 25 000 salariés, enseignants et personnels administratifs confondus.