Steeve Briois et David Rachline visés par une enquête pour des messages haineux
Steeve Briois et David Rachline visés par une enquête pour des messages haineux
Le parquet de Bobigny a ouvert une information judiciaire après que des posts d’internautes contre le maire de Sevran ont été publiés sur les comptes Facebook des deux élus FN.
Après la démission de Jean-François Jalkh de son poste éphémère de président du Front national (FN), voilà une polémique dont se serait volontiers passée la candidate à l’Elysée Marine Le Pen. Le parquet de Bobigny a en effet ouvert récemment une information judiciaire visant Steeve Briois et David Rachline après que des messages à caractère haineux contre Stéphane Gatignon, le maire de Sevran – et soutien d’Emmanuel Macron –, ont été diffusés sur les comptes Facebook des deux élus du Front national, rapporte vendredi 28 avril Le Parisien sur son site.
Les messages publiés par les internautes après la diffusion par M6 d’un reportage sur l’islam et la ville de Seine-Saint-Denis qualifiaient le maire de Sevran de « belle ordure à exterminer avec le reste (…) qui a vendu son âme aux mécréants salafistes » et à qui ils promettaient « une bastos pour le maire ».
« Le vrai visage du FN »
Stéphane Gatignon a déposé une plainte mi-octobre, précise Le Parisien. « Au-delà de mon cas personnel, de tels agissements montrent une fois encore le vrai visage du Front national, celui de la provocation et de la division, instaurant dans notre pays un climat de haine dans lequel il est permis de s’attaquer et de menacer de mort des élus de la République », a réagi le maire de Sevran.
FN : Steeve Briois et David Rachline visés par une information judiciaire pour propos haineux à mon encontre. https://t.co/8UdBKepuh7
— Gatignon_Steph (@Stephane Gatignon)
Le parquet de Bobigny considère qu’il existe « des indices graves ou concordants » contre onze personnes, dont le maire d’Hénin-Beaumont, désormais président par intérim du Front national, et le sénateur et maire de Fréjus, également directeur de campagne de Marine Le Pen, constitutifs d’un délit de « provocation à la commission d’une atteinte à la vie ou à l’intégrité physique par moyen de communication au public par voie électronique ».
Steeve Briois avait déjà suscité la controverse à cause d’un tweet dans lequel il déclarait, le 23 novembre 2016 : « La répartition des #migrants a pour conséquence l’explosion des agressions sexuelles, en Allemagne, en Suède, en Autriche, etc. »
Pour ces propos, le maire d’Hénin-Beaumont sera renvoyé le 11 octobre devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour provocation à la haine raciale et diffamation raciale.
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