Les ouvriers en grève à l’usine Whirlpool à Amiens, le 26 avril, lors de la visite des deux candidats à la présidentielle. | Jean-Claude Coutausse / french-politics pour Le Monde

Les salariés de Whirlpool à Amiens, dans la Somme, ont voté vendredi 5 mai la reprise de l’activité. En grève depuis le 24 avril, ils ont trouvé un accord avec la direction sur le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).

« C’est un accord équilibré avec des mesures importantes en ce qui concerne le congé de reclassement, qui est long, et la prime supra légale est satisfaisante au regard des organisations syndicales », affirme Cécile Delpirou, élue CFE-CGC. Il a été signé par les trois organisations représentatives de l’entreprise (CFDT, CFTC, CFE-CGC). « Quand tout le monde signe, c’est que c’est un bon accord », ajoute-t-elle.

Blocage du site

« Heureux d’annoncer la signature d’un accord », Whirlpool souligne que sa priorité absolue « dans les prochains jours et les prochaines semaines restera de permettre l’émergence d’une solution viable et de long terme pour l’usine et ses employés ».

Des salariés bloquaient depuis onze jours l’entrée poids lourd du site. Toutefois, les grévistes n’empêchaient pas leurs collègues d’accéder au site, afin que ces derniers « ne perdent pas une journée de salaire ». Mais les grévistes travaillant sur des lignes en continu, la production était interrompue. Le 26 avril, Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’étaient rendus sur le site amiénois pour les rencontrer.

Fermeture en juin 2018

Cette grève avait commencé « trois mois jour pour jour après l’annonce de la fermeture de notre usine et alors que nous n’avions aucune avancée sur les négociations », a rappelé Mme Delpirou. L’usine de sèche-linge doit fermer en juin 2018, le groupe américain ayant souhaité délocaliser la production à Lodz, en Pologne.

Au total, 290 salariés, auxquels s’ajoutent 250 intérimaires employés quasiment en permanence et une centaine de salariés du sous-traitant pour les plastiques, Prima, installé sur le site même de l’usine, risquent d’être licenciés par le géant américain du gros électroménager, numéro deux mondial du secteur.