L’entreprise nordiste de métallurgie TIM reprise par l’industriel bulgare Fil Filipov
L’entreprise nordiste de métallurgie TIM reprise par l’industriel bulgare Fil Filipov
Le tribunal de commerce de Lille a accepté l’offre de reprise formulée par Atlas, une société d’engins de chantier. Elle devrait préserver 446 emplois sur 471.
Des employés de TIM devant leur usine. | FRANCOIS LO PRESTI / AFP
446 emplois sur 470 sauvés. Le tribunal de commerce de Lille a désigné, mercredi 26 juillet, la société Atlas, contrôlée par le Bulgare Fil Filipov, comme repreneur de TIM, fabricant de cabines d’engins de chantier basé à Quaëdypre, dans le Nord.
Fil Filipov était le seul candidat en lice, après avoir finalement déposé une offre à la dernière minute mardi soir. Il avait pourtant assuré mercredi dernier qu’il retirait son projet de reprise, retoqué initialement par le tribunal tout comme celui de Fritzmeier, actuel propriétaire de l’entreprise.
« Il n’y a qu’une seule offre, celle de M. Filipov, il l’a déposée hier soir, en dernière minute, il s’agit d’une offre améliorée », avait déclaré, dans la matinée, aux salariés de l’entreprise, et à la presse, le président du tribunal de commerce, Eric Feldmann, avant l’audience à huis clos.
Deux offres retoquées
Jusqu’à mercredi dernier, deux offres de reprise étaient en lice : celle de Fil Filipov, propriétaire de la société d’engins de chantier Atlas basée principalement en Allemagne, qui prévoyait de reprendre 446 personnes, et celle du groupe allemand Fritzmeier, déjà propriétaire de l’usine, qui prévoyait de conserver 280 salariés.
Mais les deux avaient été retoquées par le tribunal le 19 juillet : les « garanties financières n’étaient pas suffisantes » pour la première, et « les conditions suspensives n’avaient pas été levées pour la deuxième », selon Olivier Lamote, délégué syndical CFDT.
« Fou furieux » de la façon dont il a été traité par le tribunal, selon son avocat Me Lionel Berthelet, M. Filipov, propriétaire du fabricant allemand d’engins de construction Atlas, avait affirmé jeter l’éponge.
De source syndicale mercredi matin, on indiquait que l’Etat serait prêt à apporter 2 millions d’euros dans ce projet de reprise, la région Hauts-de-France (dont le président Xavier Bertrand était présent au tribunal) 3,5 millions d’euros, et le géant américain des engins de chantier Caterpillar, principal client de Tim, 4,7 millions d’euros.