Deux policiers tués dans un attentat-suicide en Algérie
Deux policiers tués dans un attentat-suicide en Algérie
Le Monde.fr avec AFP
Un kamikaze a déclenché sa ceinture d’explosifs à l’entrée d’un commissariat de Tiaret, à 350 km d’Alger.
Deux policiers ont été tués en Algérie, jeudi 30 août, lorsqu’un kamikaze a déclenché sa ceinture d’explosifs après avoir tenté de pénétrer dans un commissariat à Tiaret, à environ 350 km au sud-ouest d’Alger, a annoncé l’agence de presse officielle APS, qui cite la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN, état-major de la police).
« Un terroriste qui portait une ceinture explosive et […] usant d’une arme a voulu pénétrer dans l’enceinte du siège de la Sûreté de la wilaya [préfecture] », a expliqué l’APS. « La riposte des policiers en faction a été prompte et l’un d’eux, dans un acte de bravoure, s’est jeté sur l’assaillant […] à l’entrée du siège de la Sûreté, perdant la vie en même temps que le terroriste suite à l’explosion qui a suivi », a poursuivi l’agence, citant la DGSN. Un autre policier en faction, également touché par l’explosion, a succombé à ses blessures.
C’est la deuxième tentative d’attentat-suicide contre un bâtiment de la police depuis le début de l’année en Algérie. En février, le groupe djihadiste Etat islamique avait revendiqué une attaque-suicide avortée contre un commissariat de Constantine, à environ 430 km à l’est d’Alger. Là encore, un kamikaze avait tenté de pénétrer dans un commissariat mais en avait été empêché par les tirs d’un policier qui avaient déclenché les explosifs que l’assaillant portait sur lui.
Malgré l’adoption en 2005 d’une Charte pour la paix et la réconciliation censée tourner la page de la guerre civile qui a fait 200 000 morts pendant la « décennie noire », dans les années 1990, des groupes armés islamistes restent actifs en Algérie, surtout dans l’est et le sud du pays. Ils visent principalement les forces de sécurité.