L’une des tentes installées sur le campus Croix-Rouge de l’université de Reims, le 18 septembre. / FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

Les cours à l’université de Reims sur le campus Croix-Rouge sont suspendus « jusqu’à nouvel ordre » en raison de l’installation d’un campement de migrants sur l’esplanade. Une mesure qui touche environ 8 000 étudiants, en droit, sciences économiques ou encore lettres et sciences sociales, a fait savoir l’université, lundi 18 septembre, alors que la rentrée universitaire a eu lieu au début du mois.

« L’accès aux locaux de l’université situés sur le campus Croix-Rouge est interdit jusqu’à rétablissement des conditions de sécurité », a écrit le président de l’université, Guillaume Gellé, dans un arrêté d’interdiction signé dimanche soir et transmis à l’AFP. « Il y a environ une quarantaine de migrants et de demandeurs d’asile qui se sont installés sur le campus », a confié à l’AFP une source proche du dossier, évoquant la présence d’enfants mineurs.

D’après un communiqué du syndicat étudiant UNEF, il a été décidé avec les associations d’aides aux réfugiés « de déménager ces familles sur le campus Croix-Rouge », après que ces personnes ont été « poussées à quitter leurs abris de fortune » dans le parc Saint-John-Perse, à proximité. « Nous appelons les autorités locales, la mairie de Reims, la préfecture à héberger ces familles de manière urgente », poursuit le syndicat étudiant.

L’université n’a effectué aucun dépôt de plainte mais a saisi le tribunal administratif par la voie d’un référé, pour demander une ordonnance qui autorise l’expulsion du campement illégal. « En attente de la décision du tribunal, qui statuera dans la semaine, et sans évolution significative d’ici là, le campus Croix-Rouge restera fermé », a annoncé la présidence en fin de journée.