« La Promesse » : une fresque néo-hollywoodienne sur le génocide arménien
« La Promesse » : une fresque néo-hollywoodienne sur le génocide arménien
Par Jean-François Rauger
Terry George signe un récit romanesque sans originalité pour évoquer les soubresauts de l’histoire sanglante.
Un jeune étudiant arménien, venu faire ses études à Constantinople, est pris dans la tourmente de la première guerre mondiale. Il devra sauver sa propre vie et celle de sa famille alors que son peuple fait l’objet d’une extermination programmée dans l’Empire ottoman. Attention danger : grand sujet. Le film de Terry George aborde un moment de l’histoire contemporaine peu évoqué par le cinéma, celui du génocide arménien, premier massacre de masse planifié du XXe siècle.
Pour soutenir la dimension extraordinaire de cet événement, il adjoint un récit romanesque déjà beaucoup éprouvé, celui d’une aventure individuelle où la nécessité de la survie cohabite avec l’évolution d’un triangle amoureux.
Héros hébété
Fresque néo-hollywoodienne sans aucune véritable invention, La Promesse pèche surtout par la construction maladroitement didactique d’un personnage principal (incarné par Oscar Isaac) auquel le spectateur doit s’identifier. Il fait donc office de guide touristique en le plongeant à sa suite au cœur des soubresauts de l’histoire sanglante. Il faut pour cela qu’il n’en sache pas plus que celui-ci, d’où l’air perpétuellement ahuri du héros hébété face à tant d’ignominies.
La promesse // Bande-annonce VF
Durée : 02:30
Film américain et espagnol de Terry George. Avec Oscar Isaac, Christian Bale, Charlotte Le Bon (2 h 13). Sur le Web : www.films-sans-frontieres.com/la-promesse