Le chef de la diplomatie américaine défend la santé mentale de Donald Trump
Le chef de la diplomatie américaine défend la santé mentale de Donald Trump
Le Monde.fr avec AFP
La publication d’un livre accablant sur les coulisses de la Maison Blanche a relancé le débat sur la personnalité du président des Etats-Unis.
Le président des Etats-Unis, Donald Trump, à Washington, le 5 janvier. / SAUL LOEB / AFP
Le chef de la diplomatie américaine a dû monter au créneau. Vendredi 5 janvier, Rex Tillerson a défendu l’aptitude mentale du président des Etats-Unis Donald Trump, après la publication d’un livre accablant sur les coulisses de la Maison Blanche. L’ouvrage de Michael Wolff – Fire and Fury : Inside the Trump White House, disponible en anglais seulement – défraie la chronique. En tête des ventes pour sa parution ce jour, il relance le débat sur la personnalité du dirigeant de la première puissance mondiale.
« Je n’ai jamais remis en cause son aptitude mentale, je n’ai aucune raison de douter de son aptitude mentale », a ainsi expliqué M. Tillerson lors d’une interview sur CNN. « Il n’est pas comme les présidents d’avant », a justifié le secrétaire d’Etat. Il n’a toutefois pas démenti personnellement avoir traité en privé le président de « débile » l’été 2017, bien que sa porte-parole l’ait fait.
« Il est comme un enfant »
A travers de nombreux témoignages, la plupart anonymes, Michael Wolff relate les dysfonctionnements de l’exécutif. Selon lui, tout l’entourage de Donald Trump s’interroge sur sa capacité à gouverner. « Ils disent qu’il est comme un enfant. Ce qu’ils veulent dire, c’est qu’il a besoin d’être immédiatement satisfait. Tout tourne autour de lui », a-t-il affirmé, vendredi, dans une interview sur NBC.
« Il est comme une boule de flipper, il part dans tous les sens », a-t-il ajouté. Et de donner comme exemple le fait que le président répète les mêmes histoires « trois fois en dix minutes », une tendance également observée dans ses interventions publiques.
Une psychiatre consultée
Ces critiques ne sont pas totalement nouvelles. Récemment, le sénateur républicain John McCain a qualifié le septuagénaire de « mal informé » et d’« impulsif ». Le président de la commission des affaires étrangères du Sénat, Bob Corker, a comparé pour sa part la Maison Blanche à une « halte-garderie pour adultes ». « Je sais de source sûre que chaque jour, à la Maison Blanche, le but est de le contenir », a-t-il affirmé en octobre.
Au Congrès, la question de l’état psychologique du dirigeant est de moins en moins taboue. Plus d’une dizaine d’élus démocrates – et un républicain – ont ainsi consulté en décembre une psychiatre de l’université Yale qui s’interroge publiquement sur sa dégradation mentale. « Risible », a répondu la porte-parole de la Maison Blanche.