Trente ans de réclusion criminelle, assortis d’une période de sûreté des deux tiers, ont été requis, samedi 10février, par l’avocat général à l’encontre de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, jugés en appel devant les assises de la Haute-Loire pour la mort de la petite Fiona en 2013.

« Ces violences ont été activées par les deux, par la répétition dans le temps et par la localisation (des coups) sur la tempe gauche de Fiona (...) Cette réunion des coups a pu entraîner (sa) mort », a déclaré l’avocat général Raphaël Gentile de Sanesi lors de son réquisitoire, soutenant ainsi la thèse d’un acte partagé des deux accusés dans la mort de la fillette.

L’avocat général a également réclamé un suivi socio-judiciaire de vingt ans, l’interdiction pour une durée de dix ans des droits civiques et civils, ainsi que pour Cécile Bourgeon du retrait de son autorité parentale sur ses deux autres enfants.

En première instance en 2016, devant la cour d’assises du Puy-de-Dôme, la jeune femme avait été acquittée des faits criminels - les coups fatals à Fiona - et condamnée à cinq ans de prison pour avoir menti à son sujet. Son ex-compagnon avait écopé de 20 ans de réclusion pour l’ensemble des faits.

Le verdict est attendu tard dans la soirée.