Six travailleurs humanitaires tués en Centrafrique
Six travailleurs humanitaires tués en Centrafrique
Le Monde.fr avec AFP
L’attaque perpétrée dimanche dans le nord-ouest du pays, où des violences ont lieu depuis fin 2017, n’a pas été revendiquée.
Six travailleurs humanitaires, dont un du Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), ont été tués, dimanche 25 février, dans le nord-ouest de la Centrafrique, selon un communiqué publié mercredi par la Minusca, la mission de l’ONU dans le pays. « La Minusca condamne le meurtre d’un personnel de l’Unicef et de cinq autres travailleurs humanitaires près de Markounda […] et présente ses condoléances aux familles et collègues des victimes », indique la mission de l’ONU dans un communiqué sur Twitter.
L’attaque n’a pas été revendiquée et il n’était pas possible mercredi soir d’indiquer de source indépendante l’identité des agresseurs.
Markounda est situé dans le nord-ouest de la Centrafrique, où des violences ont lieu depuis fin 2017. Les combats opposent dans la région deux groupes armés rivaux, le Mouvement national pour la libération de la Centrafrique (MNLC, créé en octobre par le « général » autoproclamé Ahamat Bahar) et le groupe armé Révolution et Justice (RJ, emmené par Armel Sayo). Plus de 65 000 personnes ont déjà fui les combats dans la zone pour se réfugier à Paoua, l’un des chefs-lieux de la préfecture de l’Ouham Pendé, selon l’ONU.
Un « acte insensé »
« Nous sommes profondément attristés et choqués par la mort de notre collègue de cinq autres travailleurs de l’éducation qui ont été attaqués le 25 février », a déclaré Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, dans un communiqué. « Nous condamnons fermement cet acte insensé contre des travailleurs humanitaires qui étaient là pour améliorer la vie des populations vulnérables », précise le communiqué de l’Unicef.
Au moins treize travailleurs humanitaires ont été tués en 2017 en Centrafrique, dans des attaques similaires attribuées aux groupes armés qui sévissent dans les provinces du pays. La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. L’Etat n’a de contrôle que sur une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s’affrontent pour le contrôle du diamant, de l’or et du bétail dans ce pays qui est l’un des plus miséreux au monde.