Coupe Davis, l’épreuve du changement
Coupe Davis, l’épreuve du changement
M le magazine du Monde
La course au saladier d’argent veut changer de format : elle pourrait prendre la forme d’une mini-Coupe du monde d’une semaine, dès 2019.
Snobée par l’élite du tennis, la séculaire Coupe Davis a décidé de se réformer en profondeur. D’autres compétitions ont cédé aux sirènes du changement, motivées par les deux mamelles du sport business : le spectacle et l’argent.
2020 : un Euro de foot plus collectif
Finale de l’Euro 2016 entre la France et le Portugal, le 10 juillet 2016, au Stade de France. / Alain Grosclaude/DPPI
Il y a deux ans, l’Euro a eu lieu en France et seulement en France. C’est la formule traditionnelle : un tournoi dans un pays, voire deux. En 2020, pour célébrer les 60 ans de la compétition, cette unité de lieu va exploser. L’Euro se tiendra dans treize villes à travers toute l’Europe. Pour maximiser le spectacle et offrir quelques places qualificatives supplémentaires, l’UEFA a aussi créé une Ligue des nations qui se jouera tous les deux ans.
2019 : une Coupe Davis plus sexy
Finale de la Coupe Davis, qui a vu la victoire de la France face à la Belgique, le 26 novembre 2017, à Villeneuve d’Ascq. / Philippe Huguen / AFP
Révolution en vue pour la Coupe Davis qui se disputait, depuis 1900, tout au long de l’année avec des matchs à élimination directe, à domicile ou à l’extérieur. Une formule contraignante souvent boudée par les meilleurs joueurs. Si le projet est validé, la compétition se jouera dès 2019 entre dix-huit pays durant une semaine, sur un terrain neutre. Et ressemblera à une Coupe du monde de football express avec raquettes.
1991 : une Ligue des champions plus frileuse
Séance de tirs au but entre Marseille et Belgrade, lors de la finale de la Ligue des champions 1991. / Jean-Claude Pichon / Presse Sports
Création française, l’épreuve phare entre clubs européens était depuis 1955 réservée aux champions de chaque pays et se disputait sous forme de matchs à élimination directe. En 1991, un changement radical de format favorise les poids lourds. Une phase de groupe réduit l’éventualité d’une élimination prématurée d’un favori et ouvre la compétition aux plus gros clubs, même s’ils n’ont pas été champions nationaux.
1979 : une Ryder Cup plus équilibrée
Ken Brown durant la Ryder Cup de 1979. / Phil Sheldon/Popperfoto/Getty Images
Conçue en 1927, cette épreuve historique de golf par équipes opposait, tous les deux ans, les Etats-Unis à l’Angleterre. Mais l’hégémonie américaine était telle que, pour redonner un peu d’attractivité, il a été décidé, en 1979, de renforcer l’équipe britannique en formant une véritable formation européenne. Depuis lors, les forces se sont équilibrées. Les Européens mènent même dix victoires à huit.
1962 : un Tour de France plus commercial
Une échappée de Louison Bobet entre Gap et Briançon, lors du Tour de France 1953. / AFP
Epreuve individuelle à ses débuts, en 1903, la Grande Boucle a connu deux aménagements majeurs. Entre 1930 et 1937, puis de 1947 à 1961, elle s’est courue par équipes nationales ou régionales. Une formule très populaire. Mais les sponsors ont mis la pression sur les organisateurs qui ont instauré les équipes de marques en 1962. Les équipes nationales feront bien leur retour en 1967 et 1968, mais il ne sera qu’éphémère.