Le plan autisme du gouvernement mettra l’accent sur le diagnostic
Le plan autisme du gouvernement mettra l’accent sur le diagnostic
Le Monde.fr avec AFP
Le 4e plan autisme entend « replacer la recherche au cœur de notre politique publique », annonce la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel.
A Paris, à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, la 15e édition de la Marche de l’Espérance se rassemblera à 14 heures devant l’Hôtel de Ville et se rendra à l’Assemblée nationale. / JACQUES DEMARTHON / AFP
A l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, lundi 2 avril, la secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, a énoncé, sur Europe 1, l’une des ambitions du quatrième plan autisme, qui sera annoncé en « fin de semaine ».
« Dans la nouvelle stratégie, nous voulons pouvoir diagnostiquer les adultes qui ont des prises en charge qui ne sont pas adaptées, qui sont dans les hôpitaux psychiatriques où ils n’ont rien à faire ou alors dans des établissements médico-sociaux sans une bonne prise en charge parce non diagnostiqués. »
« En matière de politique de l’autisme, la France n’est pas au niveau », reconnaissait récemment à l’Assemblée nationale la secrétaire d’Etat. Les familles concernées sont trop souvent exposées à un « parcours du combattant indigne de notre République », et « la France se trouve loin derrière de nombreux pays de l’OCDE en matière de recherche », soulignait-elle.
En direction des adultes, Mme Cluzel a mis en avant l’« ambition » du gouvernement « sur le logement inclusif et sur le retour à l’emploi, parce qu’on se prive de talents colossaux en n’accompagnant pas les personnes avec autisme à l’emploi ».
Le 4e plan autisme entend « replacer la recherche au cœur de notre politique publique ». Selon Mme Cluzel, « la recherche en France n’est pas à la hauteur de ce que l’on peut attendre (...) la recherche fondamentale, mais surtout la recherche appliquée dans les méthodes n’est pas à la hauteur ».
« Il faut revenir aux fondamentaux qui sont les recommandations de la haute autorité de santé », a dit Mme Cluzel, appelant aussi à « cesser les fausses idées, culpabilisantes pour les mères, cesser les fausses idées sur soi-disant des écrans qui viendraient perturber les enfants ».
Les « troubles du spectre de l’autisme » (TSA) touchent « environ 1 % de la population », rappelait la Cour des comptes en janvier. Elle estimait à 700 000 le nombre de personnes concernées en France, dont 600 000 adultes, bien que ces derniers ne soient « qu’environ 75 000 » à être aujourd’hui diagnostiqués. Ce trouble neurodéveloppemental se caractérise par des difficultés d’interaction sociale, des comportements répétitifs et des centres d’intérêt restreints ou spécifiques. Il peut s’accompagner ou non d’une déficience intellectuelle.
A Paris, à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, la 15e édition de la marche de l’espérance se rassemblera à 14 heures devant l’Hôtel de Ville et se rendra à l’Assemblée nationale.