En RDC, mise en place d’une commission pour les funérailles d’Etienne Tshisekedi
En RDC, mise en place d’une commission pour les funérailles d’Etienne Tshisekedi
Le Monde.fr avec AFP
Le corps de l’opposant historique, décédé le 1er février 2017 à l’âge de 84 ans, attend toujours en Belgique son rapatriement à Kinshasa.
Le gouvernement, le parti de l’opposant historique défunt Etienne Tshisekedi et sa famille ont mis en place, samedi 21 avril, une commission pour organiser ses funérailles en République démocratique du Congo (RDC), quatorze mois après sa mort à Bruxelles, selon un communiqué conjoint.
« Une commission spéciale [de neuf personnes] chargée de l’organisation des funérailles est mise en place », présidée par le ministre congolais de l’intérieur, assisté d’un représentant de la famille et de celui de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), lit-on sur le communiqué conjoint signé à Kinshasa par les trois parties. Mais aucune date des funérailles n’a pour l’instant été avancée.
Le gouvernement était représenté par le ministre de l’intérieur, Henri Mova Sakanyi, et par le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta Yango ; l’UDPS par Jean-Marc Kabund, son secrétaire général ; et la famille de M. Tshisekedi par son frère, Mgr Gérard Mulumba.
« Trêve politique »
Un avion spécial sera dépêché à Bruxelles pour ramener la dépouille accompagnée des membres de sa famille. Le Palais du peuple, siège du Parlement congolais, a été retenu comme lieu d’exposition du « Sphinx de Limete » pour les hommages officiels et populaires, dont la durée est fixée à « environ quarante-huit heures ».
Les trois parties ont décidé que le corps d’Etienne Tshisekedi sera enterré « dans la concession familiale » située dans la commune de Nsele, en périphérie de Kinshasa, le parti et la famille ayant renoncé à leur exigence de l’inhumer à Limete, dans le centre de la capitale. Elles ont enfin convenu d’observer « une trêve politique » pendant la période du deuil. Chaque partie est invitée à éviter « toute récupération politique ».
Plus de quatorze mois après sa mort à Bruxelles, le 1er février 2017, le corps de M. Tshisekedi attend toujours en Belgique son rapatriement et son inhumation en RDC, où son fils, Félix, lui a succédé à la tête du parti. Le gouvernement, la famille et le parti ne s’accordaient pas jusque-là sur le lieu de l’enterrement de l’opposant historique décédé à l’âge de 84 ans.