Universités : les dégâts des occupations estimés à plus d’un million d’euros
Universités : les dégâts des occupations estimés à plus d’un million d’euros
Le Monde.fr avec AFP
La ministre de l’enseignement supérieur a notamment évoqué 300 000 euros de dégradations à l’université de Montpellier, et entre 200 000 et 300 000 euros pour le site de Tolbiac.
L’entrée du site de Tolbiac (université Paris-I) après l’évacuation d’environ 100 personnes occupant l’établissement, vendredi 20 avril. / GONZALO FUENTES / REUTERS
Le gouvernement fait les comptes. Après plusieurs évacuations d’université occupées ou bloquées, les dégâts commis par des opposants à la loi sur les nouvelles modalités d’entrée à la fac devraient dépasser le million d’euros, a déclaré la ministre de l’enseignement supérieur lundi 23 avril.
« Il est important de savoir qui a commis ces dégâts car c’est le contribuable qui va payer », a ajouté Frédérique Vidal dans l’émission « L’Epreuve de vérité » sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Radio Classique et Les Echos.
La présidence de l’université Paul-Valéry à Montpellier évalue à 300 000 euros le coût des dégradations au sein de cet établissement, a-t-elle précisé. La police est intervenue lundi matin dans cette université – quasiment déserte en raison des vacances – qui était occupée depuis plus de deux mois. Mi-avril, la présidence avait notamment dénoncé « le sabotage » de la salle des serveurs, « détruits ».
Pour le site universitaire de Tolbiac, qui dépend de Paris-I, évacué vendredi matin à l’aube, « les devis sont en cours », mais on évoque un montant de 200 000 à 300 000 euros, a ajouté la ministre. Quant à l’université de Jean-Jaurès à Toulouse, refaite à neuf il y a quelques années pour un budget de plus de 300 millions d’euros et toujours occupée, Mme Vidal n’a « pas d’estimation précise ».
Rumeur « abjecte »
Au total, « je pense qu’on dépassera le million d’euros » sur l’ensemble des sites dégradés, a déclaré la ministre, rappelant que certains présidents d’université avaient décidé de porter plainte. Une enquête pour dégradations en réunion a été ouverte vendredi en relation avec l’occupation de Tolbiac après une plainte de la présidence de Paris-1.
La ministre a par ailleurs qualifié d’« abjecte » la rumeur selon laquelle l’évacuation par les forces de police de Tolbiac vendredi avait fait un blessé grave chez les occupants. « J’ai trouvé [cette rumeur] inadmissible et inqualifiable », a-t-elle déclaré, s’en prenant au Média, la web TV créée par des proches de La France Insoumise, qui « avait [eu] l’air de se réjouir de cette nouvelle, qui lui a permis de faire du buzz ». Mme Vidal a repris les mots de l’éditorialiste Raphaël Enthoven, « qui a dit que “l’étudiant blessé qu’on invente, c’est peut-être le mort que l’on souhaite” ».