La préfecture de l’Essonne désarme la police municipale du maire « shérif » de Wissous
La préfecture de l’Essonne désarme la police municipale du maire « shérif » de Wissous
Le Monde.fr avec AFP
L’arrêté préfectoral, daté du 19 avril, donne trois mois à la police municipale pour remettre au commissariat de Massy les armes fournies à ses six agents, dont des revolvers, des matraques et des grenades lacrymogènes.
Richard Trinquier à la mairie de Wissous, le 10 juillet 2014. / JACQUES DEMARTHON / AFP
La préfecture de l’Essonne a ordonné le désarmement de la police municipale de Wissous (Essonne). L’arrêté préfectoral, daté du 19 avril, donne trois mois à la police municipale pour remettre au commissariat de Massy les armes fournies à ses six agents, dont des revolvers, des matraques et des grenades lacrymogènes.
Cette décision intervient quelques semaines après une altercation entre le maire de la ville accompagné d’agents de la police communale, et des gens du voyage. Le 8 avril, Richard Trinquier (Debout la France), le maire de Wissous, était intervenu sur un parking de cette commune de 7 500 habitants, où s’étaient installés des gens du voyage. Alcoolisé, équipé d’un gilet pare-balles et d’une étoile de shérif, l’édile les aurait menacé avec un katana (sabre japonais). Il était accompagné de son premier adjoint, du chef de la police municipale et de deux policiers municipaux en tenue.
Interpellé par la police nationale, l’élu avait été placé en garde à vue. Lors de perquisitions, douze armes lui appartenant, dont trois non déclarées, avaient été saisies. M. Trinquier a été placé sous contrôle judiciaire et sera jugé le 14 juin devant le tribunal correctionnel d’Évry.
La mesure de « prévention » de la préfecture, prise en raison d’une possible menace de trouble à l’ordre public, sera réévaluée après la décision du tribunal.