L’entrée du centre Malesherbes de la faculté des lettres de Sorbonne Université était filtrée par les forces de l’ordre, mercredi 23 mai. (Photo transmise par une étudiante.) / Le Monde Campus

Des partiels qui avaient été reprogrammés par la faculté des lettres de Sorbonne Université (ex-Paris-IV) ont été à nouveau annulés, mercredi 23 mai, après des tentatives de blocage.

L’université n’a pas détaillé les circonstances de cette annulation. Selon une étudiante qui devait composer au centre Malesherbes mardi matin, et des messages d’autres étudiants sur Twitter, une quarantaine de personnes mobilisées contre la réforme de l’accès à l’université ont tenté de bloquer l’accès aux salles d’examens. Les forces de l’ordre ont été déployées et ont fait usage de gaz lacrymogènes. Les étudiants sont restés dans l’incertitude sur leur possibilité de rejoindre leurs salles d’examens, devant passer plusieurs barrages filtrants pour entrer.

Certains partiels ont ensuite été interrompus, compte tenu des mauvaises conditions d’examen – une alarme d’incendie a retenti – et du nombre réduit de candidats ayant réussi à entrer dans le centre. « On voudrait passer nos examens sans une présence policière dans la salle, et dans de bonnes conditions, ce qui n’est pas le cas », déplore l’étudiante. Elle fait partie d’un groupe d’étudiants de la faculté demandant des alternatives à l’examen physique (devoirs à la maison ou en ligne), pour sortir de cette situation : « Cela fait deux mois qu’on n’a plus cours, passer un partiel en bonne et due forme ne nous fera pas rattraper ce que nous avons manqué », précise-t-elle.

Dans un message à l’ensemble des étudiants de la faculté des lettres, mardi 22 mai, le doyen, Alain Tallon, annonçait le report de la totalité des examens prévus ce jour-là, afin de « préserver la qualité [de leurs] diplômes », et la délocalisation des épreuves initialement envisagées au centre de Clignancourt, qui a été longtemps bloqué par des étudiants opposés à la réforme Parcoursup. Sorbonne Université a notamment mobilisé les amphithéâtres de médecine dans les hôpitaux de la Pitié-Salpêtrière, Tenon et Trousseau.

Mercredi pourtant, des blocages ont aussi empêché la tenue ou nui au bon déroulement de nombre d’épreuves sur ces sites. A l’hôpital Trousseau, un blocage par une vingtaine de personnes a notamment provoqué l’annulation des partiels d’histoire prévus le matin, de source étudiante : « Certains étudiants sont partis dès qu’ils ont vu que l’amphi était bloqué, et il a été fermé », déplorait une étudiante, désorientée par la tournure des événements et l’absence d’information.