A Nantes, vague de violences après la mort d’un jeune lors d’un contrôle de sécurité
A Nantes, vague de violences après la mort d’un jeune lors d’un contrôle de sécurité
Le Monde.fr avec AFP
Selon les premières informations, la police aurait tiré sur l’individu après qu’il a « refusé d’obtempérer » et qu’il a « reculé » en voiture, dans le quartier de Breil.
Un jeune d’une vingtaine d’années est mort, mardi 3 juillet au soir, à Nantes, lors d’un contrôle après avoir été touché par une balle tirée par un policier. Ce décès a provoqué une vague de violences dans le quartier du Breil où les faits se sont produits, rapportent des sources concordantes.
Des heurts opposent les forces de l’ordre à des personnes armées de cocktails Molotov, selon une source policière qui précise que des voitures ont été incendiées. Le quotidien Ouest France rapporte notamment que « la Maison des associations est en feu », et qu’au cours de la soirée « plusieurs détonations ont retenti ».
« Le Service régional de police judiciaire [SRPJ] de Nantes et l’Inspection générale de la police nationale sont saisis de l’enquête afin de préciser la commission des faits et de déterminer dans quelles circonstances le policier a été amené à faire usage de son arme », a précisé à l’Agence France-presse (AFP) le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès. Selon lui, la situation était mardi soir « très agitée » et « très confuse » dans le quartier du Breil.
Dispositif de sécurité renforcé dans le quartier
Selon des sources policières, le jeune homme a été blessé lors d’un contrôle, alors qu’il était à bord d’un véhicule : il aurait « refusé d’obtempérer » avant de « reculer intentionnellement » vers un fonctionnaire qui a fait usage de son arme. Il aurait été touché à la carotide et serait décédé à son arrivée à l’hôpital.
Nantes. Coup de feu au Breil : un jeune entre la vie et la mort https://t.co/QydNAWWtl9 https://t.co/B2qQFPsLCM
— OuestFrance44 (@Ouest-France 44)
Des renforts policiers étaient attendus dans le quartier du Breil qui bénéficiait déjà d’un dispositif de sécurité renforcée depuis la récente découverte d’une personne blessée par balle avec suspicion de l’usage d’une arme de guerre, selon une source proche du dossier.