Affaire Benalla : nouvelle enquête ouverte pour d’autres violences commises le 1er mai à Paris
Affaire Benalla : nouvelle enquête ouverte pour d’autres violences commises le 1er mai à Paris
Après le dépôt de deux plaintes évoquant nommément Alexandre Benalla et Vincent Crase, le parquet de Paris a ouvert une enquête notamment pour violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, lundi 30 juillet, après le dépôt de deux plaintes contre X qui évoquent nommément la présence d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase – employé de la République en Marche – lors d’une interpellation musclée au Jardin des Plantes, en marge de manifestations du 1er mai, quelques heures avant les heurts survenus place de la Contrescarpe.
L’enquête, confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne, est ouverte pour six chefs d’accusation : usurpation de signe réservés à l’autorité publique, immixtion dans l’exercice d’une fonction publique, violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique, atteinte arbitraire à la liberté individuelle, dégradation volontaire d’un bien – en l’espèce une vidéo – et introduction frauduleuse dans un système de traitement de données personnelles.
Ces plaintes déposées par deux jeunes de 23 et 24 ans dénoncent une interpellation musclée qui a eu lieu au Jardin des plantes trois heures avant l’épisode de la Contrescarpe et dont Libération a révélé jeudi des images.
Concernant ces deux nouvelles plaintes le visant, ainsi que Vincent Crase, Alexandre Benalla a démenti une interpellation musclée auprès du Journal du Dimanche du 29 juillet. « J’étais derrière les policiers en tant qu’observateur, on peut le voir distinctement, assure-t-il à propos de la vidéo diffusée. Je n’ai ni casque, ni brassard, ni radio. Aucune intervention de ma part à ce moment-là ».
L’affaire Benalla résumée en 5 minutes
Durée : 05:31
Notre sélection d’articles sur l’affaire Benalla
Retrouvez nos principaux contenus liés à l’affaire Benalla, du nom de l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron que Le Monde a identifié en train de molester un manifestant en marge des manifestations du 1er-Mai.
- Mercredi 18 juillet, Le Monde publie ses premières révélations et écrit avoir identifié Alexandre Benalla sur une vidéo mise en ligne dès le 1er mai sur YouTube.
- Le public découvre alors le visage de cet homme et de sa « bande », qui ne quitte jamais le sillage d’Emmanuel Macron depuis l’élection présidentielle.
- D’une ZUP d’Evreux jusqu’au premier cercle du président : récit d’une ascension mystérieuse.
- En quelques jours, l’affaire est devenue une affaire d’Etat.
- Benalla, Mizerski, Crase... qui sont les personnages-clés ?
- A l’Assemblée, une commission d’enquête présidée par la députée LRM Yaël Braun-Pivet a mené des auditions. Une semaine plus tard, l’opposition claque la porte accusant l’Elysée de vouloir « torpiller » les travaux.
- Le point sur les auditions de : Gérard Collomb, ministre de l’intérieur ; Michel Delpuech, préfet de police de Paris ; Patrick Strzoda, directeur de cabinet de l’Elysée.
- Dommage collatéral, l’examen de la révision constitutionnelle a été suspendu et ne reprendra pas avant la rentrée et Les Républicains déposent une motion de censure contre le gouvernement.
- Dans cette affaire, la question des images de vidéosurveillance est centrale alors que trois policiers ont été sanctionnés pour les avoir transmises à M. Benalla et que l’Elysée est accusée de les avoir instrumentalisées.
- Après une semaine de silence, Emmanuel Macron s’est finalement exprimé devant des députés en assurant qu’il était le « seul responsable » de l’affaire.
- Les plaignants se sont également exprimés via leur avocat qui les présente comme « des badauds qui venaient assister à une manifestation ».
- Pour Jean-Pierre Mignard, avocat pénaliste, proche du président Emmanuel Macron : « L’Elysée a sous-estimé la faute d’Alexandre Benalla. »
- Plus d’une semaine après les révélations du « Monde », l’ex-chargé de mission de l’Elysée, Alexandre Benalla, a accepté de répondre longuement à nos questions dans un entretien exclusif.