Andry Rajoelina, devant ses partisans réunis dans le palais des sports de Mahamasina, à Antananarivo, le 1er août 2018. / RIJASOLO / AFP

L’opposant et ancien dirigeant malgache Andry Rajoelina a annoncé, mercredi 1er août, sa candidature à l’élection présidentielle prévue en novembre et décembre, pour succéder à Hery Rajaonarimampianina. « Je me porte candidat pour le développement de la République de Madagascar », a-t-il lancé devant plusieurs milliers de ses partisans réunis dans le palais des sports de Mahamasina, à Antananarivo.

« Dans une compétition, quand je participe, c’est pour gagner et non pas perdre », a-t-il souligné, lors d’un meeting à grand spectacle ponctué d’interventions d’artistes. « Je ne suis pas le candidat d’un parti politique, je ne suis pas le candidat d’une plateforme politique, je suis le candidat du peuple malgache », a-t-il encore assuré.

Fronde populaire

M. Rajoelina, âgé de 44 ans et ancien maire d’Antananarivo, a déjà dirigé la Grande Ile de 2009 à 2014. Il était arrivé au pouvoir à la suite d’une mutinerie de l’armée, qui avait renversé le chef de l’Etat Marc Ravalomanana, et était resté président non élu d’une transition qui s’était prolongée jusqu’en 2014.

Il avait alors cédé la place à Hery Rajaonarimampianina, à la suite d’une élection présidentielle à laquelle la pression de la communauté internationale l’avait empêché de se présenter.

Cette année, il a dirigé, avec son ancien ennemi Marc Ravalomanana, une fronde populaire qui a secoué d’avril à juin la capitale, Antananarivo, pour dénoncer des lois électorales controversées. Ces textes ont été retoqués, et la situation s’est apaisée avec la nomination, en juin, d’un premier ministre de consensus, Christian Ntsay, et l’entrée de l’opposition dans le gouvernement.

L’élection présidentielle est prévue les 7 novembre et 19 décembre. L’actuel chef de l’Etat, Hery Rajaonarimampianina, n’a pas encore annoncé s’il briguerait ou non un second mandat, comme la Constitution l’y autorise.