Ecrasante croix de près de 150 mètres de hauteur, soutenue par quatre colosses, le Valle de los Caidos surplombe une impressionnante crypte de 260 mètres de long. / Francisco Seco / AP

Le gouvernement espagnol a donné son feu vert, vendredi 24 août, à l’exhumation de Franco.

La dépouille du dictateur, qui repose depuis 1975 dans le Valle de los Caidos, un mausolée controversé à 50 kilomètres au nord-ouest de Madrid, pourrait être déplacée.

Carmen Calvo, vice-présidente du gouvernement, a annoncé qu’un décret approuvant l’exhumation avait en effet été pris en conseil des ministres.

« Nous célébrons les 40 ans de l’Espagne démocratique, d’un ordre constitutionnel stable et mûr (…) et ce n’est pas compatible avec une tombe d’Etat où l’on continue à glorifier la figure de Franco », a expliqué Carmen Calvo.

Un monument à la gloire du franquisme

Le décret approuvé par le gouvernement devra encore être voté par la Chambre des députés. Les socialistes y sont très minoritaires mais ils pourront compter sur l’appui de la gauche radicale de Podemos, des indépendantistes catalans et des nationalistes basques pour obtenir la majorité simple nécessaire.

Si elle est votée par la Chambre des députés, l’exhumation, à laquelle est farouchement opposée la famille de l’ancien dictateur ainsi que des militants d’extrême droite, pourrait avoir lieu à la fin de l’année.

Imaginé par le dictateur pour célébrer sa victoire, le Valle de los Caidos a été construit entre 1940 et 1958 par des milliers de prisonniers républicains. Il pourrait être transformé en musée.