Chasse : le prix du permis diminué de moitié
Chasse : le prix du permis diminué de moitié
Selon le président de la fédération de la chasse, Emmanuel Macron a donné son accord pour diminuer le prix du permis et mènera une gestion plus fine des prélèvements autorisés.
Emmanuel Macron a donné son accord pour que le prix du permis national de chasse soit divisé par deux, à 200 euros par an, a déclaré lundi le président de la Fédération nationale de la chasse, Willy Schraen, après avoir été reçu à l’Elysée.
Cette réunion au plus haut niveau sur la chasse, la seconde après celle du 15 février, a duré plus de deux heures en présence du ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot, et de son secrétaire d’Etat, Sébastien Lecornu, chargé du dossier. Les discussions doivent se poursuivre dans les prochaines semaines.
Le gouvernement avait annoncé en mai qu’il préparait une réforme de la chasse comprenant une baisse du prix du permis, actuellement de 400 euros par an. Il compte aussi mener une « gestion adaptative des espèces » chassables pour adapter les pratiques et les prélèvements autorisés à l’état réel de conservation des espèces. M. Schraen a cité la tourterelle des bois, le courlis cendré ou le grand tétras parmi les espèces concernées. « Nous allons respecter parfaitement les demandes de quotas », a-t-il assuré.
Un « piégeage cruel »
En février, le chef de l’Etat avait pris l’engagement d’étendre les dates de chasse de l’oie cendrée en 2019 et Nicolas Hulot a lancé en août une concertation sur les quotas de chasse de plusieurs espèces.
La Ligue pour la protection des oiseaux s’est inquiétée de ces projets et a dénoncé le « piégeage cruel de centaines de milliers d’oiseaux en France ». Son président, Allain Bougrain-Dubourg, a regretté lundi sur BFMTV qu’« en France, on chasse 64 espèces différentes d’oiseaux » alors que, dans « le reste de l’Europe, c’est 14 espèces ». « Et sur les 64 espèces, il y en a 20 qui sont sur la liste rouge de l’Union internationale de conservation de la nature », a-t-il ajouté, en citant l’alouette des bois.
Emmanuel Macron s’est par ailleurs dit favorable à la réouverture des chasses présidentielles, remplacées en 2010 par des « battues de régulation », et était allé saluer des chasseurs mi-décembre près du château de Chambord.
Plus d’un million de personnes pratiquent la chasse en France chaque année, avec un permis de chasse national ou départemental.