Etienne Blanc, candidat à la mairie de Lyon et bras droit de Wauquiez
Etienne Blanc, candidat à la mairie de Lyon et bras droit de Wauquiez
Le Monde.fr avec AFP
En briguant le fauteuil de maire, le candidat LR veut aider l’opposition à tourner la page des querelles internes qui durent depuis l’époque de Michel Noir.
Etienne Blanc (LR), bras droit de Laurent Wauquiez à la région, a officialisé mercredi 24 octobre sa candidature à la mairie de Lyon, se lançant dans la bataille des municipales de 2020 où il affrontera l’ex-ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. « Oui je suis candidat. J’ai accepté de conduire une liste de grand rassemblement qui part du Modem jusqu’aux Républicains, avec une large ouverture sur la société civile », indique le premier vice-président du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes dans un entretien au quotidien Le Figaro. « Il faut réussir à Lyon ce que nous avons réussi à la région. C’est ce qui nous permettra de gagner. Chacun sent qu’il y a une forte attente d’alternance à Lyon », ajoute celui qui est également depuis 1991 maire de Divonne-les-Bains, une commune de l’Ain proche de la Suisse.
M. Blanc, qui veut « rassembler autour d’un grand projet pour Lyon » dit avoir fait « le choix de briguer exclusivement le fauteuil de maire de Lyon ». Il ne sera donc pas candidat à la métropole où sont pilotés les grands projets de développement de l’agglomération.
Pas de primaire à droite
Lui qui a fait ses premières armes en politique sous l’égide de Charles Millon indique également qu’il n’y aura pas de primaire pour désigner le candidat de la droite, comme ce fut le cas en 2013. « La primaire de 2013 a semé les germes de la division et nous a mené à un résultat catastrophique. On a décidé de s’en passer. A Lyon, la droite a traversé 17 ans de mésententes. Maintenant il est temps d’additionner », assure-t-il, ajoutant que Laurent Wauquiez, patron des Républicains, sera « évidemment à (ses) côtés ».
Mais il tient à préciser : « Lui c’est lui, moi c’est moi. Nous n’avons pas la même personnalité, pas les mêmes ambitions. Il ne m’a ni encouragé ni découragé », dit-il dans une interview à la télévision locale TLM.
Entre Rhône et Saône, la bataille des municipales ne sera pas pour lui un long fleuve tranquille, y compris dans son propre camp. Des incertitudes demeurent sur les ambitions des élus de la droite locale, notamment celle de Pascal Blache, maire divers droite du huppé 6e arrondissement qui a créé son propre micro-parti et ne cache pas penser à la mairie de Lyon.
L’héritage Michel Noir
En convoitant le fauteuil de maire, Étienne Blanc veut aider l’opposition à tourner la page des querelles internes qui durent depuis l’époque de Michel Noir. Celui qui était alors maire de Lyon avait divisé son parti (le RPR) en rompant avec Jacques Chirac. Il avait créé son propre mouvement, l’éphémère Nouvelle démocratie, avant son implication dans l’affaire de son gendre Pierre Botton.
Depuis lors, l’opposition est à la peine. En 2008, Dominique Perben, un « parachuté » comme M. Blanc, s’était cassé les dents en débarquant à Lyon comme en pays conquis. En attendant 2020, un conseil municipal extraordinaire est organisé le 5 novembre pour élire un nouveau maire pour la ville, poste que briguera Gérard Collomb.
Étienne Blanc se veut confiant face au baron Collomb qui, selon lui, « va connaître ses premières difficultés. Il est en délicatesse avec les socialistes et les écologistes, ses anciens alliés. Mais aussi avec une partie des centristes qui n’a pas apprécié sa gouvernance à la métropole de Lyon, et une partie de la République en marche qui n’a pas compris sa démission du gouvernement ». Reste pour Étienne Blanc à proposer un programme qui séduise les Lyonnais : sa campagne, explique-t-il, sera axée sur « la qualité de vie dans notre métropole ».