Le super-remplaçant de Mourinho et la prime de Noël d’Aulas : ce qu’il faut retenir du week-end sportif
Le super-remplaçant de Mourinho et la prime de Noël d’Aulas : ce qu’il faut retenir du week-end sportif
Par Alexandre Pedro
Martin Fourcade n’a pas gagné (ça arrive), mais Ole Gunnar Solskjær a, lui, réussi sa première à la tête de Manchester United et Jean-Michel Aulas a versé la prime « Macron » à ses employés.
Oui, la « Mercedes » Real Madrid a roulé sur la « Smart » d’Al-Ain en finale de la Coupe du monde des clubs (4-1).
Oui, le biathlon ne se résume pas à Martin Fourcade en France. La preuve avec la deuxième place de Quentin Fillon-Maillet lors de la mass start de Nove Mesto.
Quentin Fillon-Maillet sur le podium à Nove Mesto, le 23 décembre 2018. / PETR DAVID JOSEK / AP
Oui, les cambrioleurs ciblent toujours les domiciles des footballeurs pendant qu’ils sont au boulot. La dernière victime s’appelle Thiago Silva.
Thiago Silva relance pour son assurance. / MARKO DJURICA / REUTERS
Les trois leçons du week-end
- Avec ton frère, tu monteras sur le podium
Chez les Midol, le skicross est une affaire de famille. Vendredi, l’aîné, Jonathan (30 ans, médaillé de bronze olympique en 2014), a remporté l’étape de la Coupe du monde de San Candido (Italie) devant son cadet, Bastien, 28 ans. Une petite revanche pour celui qui avait été rétrogradé en équipe de France B la saison dernière.
Samedi, les Midol ont remis ça pour un nouveau podium partagé. Cette fois, Bastien a terminé devant Jonathan, mais le Suisse Joos Berry s’est invité à la fête de famille en remportant la finale. Bastien Midol portera un gilet jaune pour la prochaine étape de la Coupe du monde, celui du leader du classement général.
Les frères Midol impressionnent en ce début de saison en #skicross, ils confirment avec un nouveau doublé en 2 jour… https://t.co/143yXX9xb2
— EspritGlisse (@Esprit Glisse)
- A tes employés, tu verseras la prime comme demandé par le président
Les « gilets jaunes » n’ont pas seulement bouleversé le calendrier de la Ligue 1. Comme d’autres entreprises, à l’appel du président de la République, Emmanuel Macron, Jean-Michel Aulas a annoncé le versement d’une prime de 1 000 euros aux salariés de l’Olympique lyonnais. Ce coup de pouce aidera « tous ceux que la loi définit comme bénéficiaires », a précisé l’emblématique patron du club sur Twitter, ce qui exclut joueurs et joueuses, puisque le dispositif est réservé aux salariés gagnant moins de 3 600 euros.
Rhône | L’OL accorde une prime exceptionnelle à ses salariés @OL @Le_Progres @LesEchos l’OL est 1 formida… https://t.co/T4qUAlY6oK
— JM_Aulas (@Jean-Michel AULAS)
Le club lyonnais emploie environ 500 personnes pour la plupart au siège social, à Décines. Passé ce beau geste, Jean-Michel Aulas a repris son activité normale sur Twitter en reprochant à l’arbitre de Montpellier-Lyon (1-1) d’avoir donné un carton jaune à Nabil Fékir pour simulation plutôt qu’un penalty. La magie de Noël a ses limites.
- Une 50e victoire tu remporteras (à 23 ans)
Sur des skis, Mikaela Shiffrin a toujours été précoce. Championne du monde de slalom et vainqueur de la Coupe du monde la spécialité à 17 ans, championne olympique (toujours en slalom) à 18 ans, l’Américaine de 23 ans a remporté sa 50e victoire en Coupe du monde, samedi lors du slalom de Courchevel. Personne n’avait été aussi précoce que la skieuse du Colorado, ni le Suédois Ingemar Stenmark dans les années 1980, ni sa compatriote Lindsey Vonn. Capable de gagner également en descente, en super-G ou en géant, l’Américaine a désormais le record de victoires (86) de Stenmark en ligne de mire.
L’Américaine Mikaela Shiffrin fait la moue pour sa 50e victoire en Coupe du monde. / JEFF PACHOUD / AFP
Elle compte profiter des fêtes de Noël avant de poursuivre sa razzia en janvier (huit victoires cette saison). Au programme ? « Un peu de repos, un peu d’entraînement, du temps avec ma famille et avec “Mat”. » Le “Mat” en question n’est autre que le Français, Mathieu Faivre, vainqueur du géant de Val-d’Isère en 2016.
L’homme du week-end : Ole Gunnar Solskjær
Les remplacements, il connaît. Joueur, le Norvégien a bâti sa légende en sortant du banc. Il en a même tiré un surnom « Supesub ». De 1996 à 2007, I’attaquant a été le « super-remplaçant » attitré de Manchester United. Barré par les York, Cole, Van Nistelrooy ou Rooney, Solskajær est l’homme qui tombe à pic, le buteur providentiel qui donne aux Mancuniens la victoire en Ligue des champions à la 94e minute face au Bayern Munich (2-1) en 1999. En février de la même année, il entre à la 72e minute contre Nottingham Forest et inscrit un quadruplé en l’espace de douze minutes.
Super sub Solskjaer scores four off the bench to make #PL history ⚽️⚽️⚽️⚽️#PLMoments @ManUtd https://t.co/Mj5bBTCZQv
— premierleague (@Premier League)
Mercredi 19 décembre, Ole Gunnar Solskjær a remplacé José Mourinho comme entraîneur de Manchester United. Un CDD jusqu’à la fin de la saison, sur le papier, pour celui qui a été prêté par le club norvégien de Molde. Une mission que l’intéressé prend comme lorsqu’il avait une poignée de minutes devant lui pour faire la différence. « Quand Manchester United m’a approché pour me recruter quand j’étais joueur, je n’ai pas réfléchi une seconde et j’ai dit oui. Cela a été la même chose il y a quelques jours quand ils m’ont demandé de devenir le manageur. »
Ole Gunnar Solskjær, le nouveau manageur (intérimaire) de Manchester United. / JON SUPER / AP
Samedi, le Norvégien a retrouvé un banc de Premier League, celui de Cardiff lors de la 18e journée du championnat d’Angleterre. Une première réussie avec du jeu, de l’envie et des buts (victoire 5-1). Bref, tout ce qu’il manquait depuis plusieurs mois avec José Mourinho. « Supersub » n’a effectué que deux changements sur les trois autorisés. Mais pas de problème, l’homme sait parler à ceux qui rongent leur frein sur le banc. « Personne d’autre que moi n’a été aussi souvent remplaçant, je sais ce que c’est », avait-il glissé lors de sa présentation vendredi.
Le chiffre du week-end : 3
Kostas Mitroglou est ce qu’on appelle un « renard des surfaces », comprenez un attaquant qui vit pour et par le but. Le Grec l’avait annoncé à son arrivée à Marseille à la fin d’août 2017 : « Jugez-moi sur mes buts. » Avec trois petits buts inscrits cette saison en Ligue 1 en 13 matchs, le jugement est vite vu.
Mitroglou attend le ballon, le 5 décembre 2018. / SEBASTIEN SALOM GOMIS / AFP
Son entraîneur, Rudi Garcia a pourtant redonné sa chance à l’ancien avant-centre de Benfica, samedi à Angers (1-1). Statique, introuvable pour ses coéquipiers, Mitroglou a touché 3 ballons en quarante-cinq minutes… dont un sur le coup d’envoi. Il a été remplacé à la mi-temps. A onze contre onze, l’OM a réussi à égaliser par Bouna Sarr.
3 - Kostas Mitroglou n'a touché que 3 ballons hier face à Angers......dont un sur le coup d'envoi 👻Aucun joueur… https://t.co/bvWfkJ5hsg
— OptaJean (@OptaJean)
Les wikis du week-end
Facile
J’ai marqué contre l’ancien club de mon papa pour le plus grand malheur de l’un de ses coéquipiers de l’époque.
Moins facile
Mon grand frère a été un grand espoir du football français, je fais le bonheur de Montpellier depuis le début de la saison après avoir baroudé un peu partout en Europe.