Les Pages jaunes, c’est (bientôt) fini
Les Pages jaunes, c’est (bientôt) fini
Les derniers annuaires des Pages jaunes seront livrés fin 2020, les annuaires papier ayant perdu leur pertinence avec l’accès généralisé à Internet.
Les célèbres annuaires téléphoniques des Pages blanches et des Pages jaunes, c’est (bientôt) fini. Leur éditeur SoLocal a fait savoir, vendredi 22 février, que les derniers bottins des Pages blanches seront livrés à la fin 2019 et les derniers annuaires professionnels (les Pages jaunes) à la fin 2020, confirmant une information du Parisien.
Mais la décision de SoLocal était attendue, les annuaires papier ayant perdu leur pertinence avec l’accès généralisé à Internet. Neuf millions d’annuaires ont ainsi été diffusés cette année contre 57 millions cette année.
La diffusion des bottins a déjà été arrêtée dans des aires géographiques considérées comme suffisamment numérisées comme l’Ile-de-France, le Rhône, les Bouches-du-Rhône et le Nord. SoLocal éditera dans certains départements une version « collector » de ce dernier annuaire, selon les informations du Parisien, confirmées par SoLocal.
Reconversion vers le numérique
C’est donc une page qui se tourne, les annuaires téléphones existaient depuis les années 1880 et l’apparition du téléphone. Et son nom usuel, « bottin », vient de Sébastien Bottin, un statisticien du XIXe siècle qui fut l’éditeur d’un almanach du commerce, devenu ensuite « Almanach-Bottin du commerce de Paris, des départemens (sic) de la France et des principales villes du monde ».
Dans un secteur des annuairistes mis à mal par l’émergence de nouveaux champions du numérique comme le moteur de recherche Google, SoLocal, qui possède les sites Pagesjaunes et Mappy, tente de se distinguer en se spécialisant dans l’accompagnement des petites et moyennes entreprises dans leur communication numérique. Mais en 2018, SoLocal a annoncé un plan visant à supprimer 1 000 postes sur 4 500. Et son chiffre d’affaires a reculé de 9,3 % en 2018, à 670 millions d’euros.