Le ministre polonais des sports, Witold Banka, désigné pour être le futur président de l’agence mondiale antidopage
Le ministre polonais des sports, Witold Banka, désigné pour être le futur président de l’agence mondiale antidopage
Le Monde.fr avec AFP
Issu du gouvernement conservateur polonais, Witold Banka va succéder au Britannique Craig Reedie, élu en 2014 et venu des rangs du mouvement olympique.
Witold Banka, le 14 mai à Montréal. / SEBASTIEN ST-JEAN / AFP
Le ministre des sports polonais, Witold Banka, ancien athlète de 34 ans, a été choisi mardi 14 mai, à Montréal, par les représentants des Etats au sein de l’Agence mondiale antidopage (AMA) pour devenir le prochain président de l’instance, ont annoncé les Etats membres dans un communiqué.
Ce choix doit encore être entériné lors d’un conseil de fondation de l’AMA, le 7 novembre à Katowice. Issu du gouvernement conservateur polonais, Witold Banka succédera alors au Britannique Craig Reedie, élu en 2014 et venu des rangs du mouvement olympique. Depuis sa naissance, en 1999, l’AMA est soumise à un principe de rotation de sa présidence entre le mouvement olympique (CIO et fédérations internationales) et les gouvernements.
Représentant le continent européen, Witold Banka avait pour concurrent le Dominicain Marcos Diaz, un ancien nageur en eau libre de 44 ans, vice-ministre des sports dans son pays, et candidat du continent américain. M. Banka avait été désigné par un vote des Etats du Conseil de l’Europe pour représenter son continent en janvier, avec 28 voix contre 16 pour l’ancienne ministre norvégienne Linda Helleland.
Un service d’enquête renforcé
Chargée de réguler et de faire appliquer la lutte antidopage dans le monde entier, l’AMA a été fortement secouée depuis fin 2014 par le scandale de dopage institutionnel en Russie, qui avait mis en lumière les failles de sa surveillance. Depuis, l’agence s’est réformée, en renforçant son service d’enquêtes et en adoptant un arsenal de sanctions qui pourra lui permettre, à l’avenir, de barrer la route des Jeux olympiques (JO) à un pays tricheur, ce qu’elle n’avait pas pu faire contre la Russie aux JO d’été de Rio en 2016.
En septembre dernier, la décision de l’AMA de réintégrer la Russie dans le rang des pays conformes au code mondial antidopage avait également provoqué une vive polémique, plusieurs acteurs y voyant une faiblesse vis-à-vis de Moscou et du Comité international olympique (CIO).