Bac 2019, histoire-géo : le corrigé des séries L et ES
Bac 2019, histoire-géo : le corrigé des séries L et ES
Nous publions ici le corrigé type de l’épreuve d’histoire-géographie du bac réservée aux élèves des séries L et ES mardi 18 juin.
Les candidats au bac 2019 ont planché sur les épreuves d’histoire et géographie mardi 18 juin 2019, à partir de 8 heures.
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Nous publions ici le corrigé du sujet réservé aux séries L et ES, par Jean-François Lecaillon, professeur certifié d’histoire-géographie, en partenariat avec Annabac.
Les sujets des séries L et ES
Première partie : composition d’histoire
Le candidat traite l’un des deux sujets suivants
Sujet 1 CORRIGÉ – Le Proche et Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Analyse du sujet
• Le sujet est vaste. Il ne faut pas se perdre dans les détails. Le plan chronologique s’impose.
• Le sujet implique des changements d’échelles. Il faut distinguer par la construction du devoir les enjeux locaux et ceux qui sont plus mondiaux.
• Ne pas limiter le sujet au conflit israélo-palestinien même s’il mérite qu’une place importante lui soit attribuée. Définir (en introduction ?) la distinction entre Proche et Moyen Orient est un plus.
Plan détaillé
Introduction
[Contexte] En 1945, à la faveur de la paix retrouvée, Proche et Moyen-Orient forment une région politiquement réorganisée ; mais les accords ne satisfont pas tous les partis en présence. [Problématique] Quels foyers de conflits apparaissent ? En quoi déstabilisent-ils la région pour longtemps ? [Annonce du plan] Après avoir évalué les enjeux propres à la région (1945-1947), nous évoquerons les guerres israélo-arabes (1948-1979) auxquelles font suite les guerres du pétrole (depuis 1980).
I. 1945-1947 : une région riche en atouts, politiquement redessinée
1. LE CARREFOUR DE TROIS CONTINENTS, RÉSERVOIR MONDIAL DE PÉTROLE
• La région est au carrefour de l’Afrique, de l’Asie et de l’Europe. Des routes maritimes importantes y sont rattachées (Bosphore, canal de Suez, détroit d’Ormuz).
• Elle détient les plus importantes réserves d’hydrocarbures mondiales. Les plus gros pays producteurs de pétrole s’y concentrent (Arabie Saoudite, Irak, Iran, Emirats arabes unis).
2. DES ETATS PAUVRES CONFIÉS À DES ALLIÉS JUGÉS FIABLES
• Suite aux promesses faites pendant la seconde guerre mondiale, des Etats y voient le jour : le Liban en 1943, la Jordanie et la Syrie en 1946. En Irak et en Iran, le pouvoir est confié à des personnalités amies des vainqueurs.
• Les Etats de la région ont tout à construire. Pour la plupart se pose aussi la question de l’eau, ressource rare.
• Des minorités ethniques (druzes, kurdes) ou religieuses (yézidis, maronites) sont marginalisées ou ignorées.
3. LA CRÉATION DE L’ÉTAT D’ISRAËL DANS UN ESPACE À HAUTE IDENTITÉ SACRÉE
• Berceau des religions monothéistes, la région est riche en lieux saints disputés (Jérusalem, La Mecque, Nadjaf, etc.).
• Les juifs revendiquent la création d’un Etat promis en 1917 par les Britanniques.
• En 1947, l’Organisation des nations unies (ONU) propose un plan de partage de la Palestine en trois entités : un Etat juif, un Etat palestinien et Jérusalem sous statut international. Validé par les grandes puissances, il est rejeté par la Ligue arabe. [Transition] Espace à forte identité confessionnelle, Proche et Moyen-Orient constituent une région où se croisent de nombreux intérêts. La victoire de 1945 a permis aux Grands d’imposer leur ordre ; mais celui-ci résistera-t-il à ceux qui le désapprouvent ?
II. 1948-1979 : des guerres israélo-arabes entretenues par les grandes puissances
1. LA GUERRE DE 1948 ET LA QUESTION PALESTINIENNE
• La création de l’Etat d’Israël en 1948 est remise en cause par les pays arabes qui déclenchent un conflit militaire contre lui.
• La victoire des Israéliens leur permet d’agrandir leur territoire. Elle provoque aussi l’exode de 800 000 Palestiniens.
• Les Israéliens revendiquent leur droit à disposer du territoire qui leur a été accordé par la communauté internationale. Les Palestiniens réclament le même droit, mais l’Etat prévu pour eux n’a pas vu le jour.
2. 1956 : UN CONFLIT ISRAÉLO-ARABE INSTRUMENTALISÉ PAR LES EUROPÉENS
• Soucieux de se développer, les Etats arabes cherchent des capitaux. Pour financer la construction du barrage d’Assouan sur le Nil, le président égyptien Gamal Abdel Nasser décide de nationaliser le canal de Suez.
• Français et Britanniques, qui en avaient alors la gestion, incitent les Israéliens à déclencher une guerre préventive contre l’Égypte. Ils prévoient de proposer ensuite leur arbitrage. Si l’opération est un échec pour eux, elle est un succès pour Israël qui désarme ainsi son grand voisin.
• Nasser se tourne vers l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). Dans le cadre de la guerre froide, Proche et Moyen-Orient constituent un enjeu pour les deux Grands.
3. 1967-1977 : DES GUERRES SOUTENUES PAR LES GRANDES PUISSANCES
• Les Etats-Unis aident Israël, l’URSS soutient les Etats arabes. Les guerres des Six Jours en 1967 et du Kippour en 1973 n’apportent aucune solution.
• En 1967, Israël s’est emparé de vastes territoires (Sinaï, Gaza, Cisjordanie et plateau du Golan) qu’il promet de rendre en échange de la paix. L’ONU condamne l’occupation israélienne ; mais, bloquée par le veto américain au Conseil de sécurité, elle ne peut agir.
• Après l’échec de la guerre du Kippour, l’Egypte traite avec Israël qui lui rend le Sinaï en 1979. Livrés à eux-mêmes, les Palestiniens multiplient les attentats. [Transition] L’équilibre entre les deux Grands, les intérêts nationaux des Etats arabes et la résistance des Israéliens figent la situation. Mais en 1979 l’Iran fait une révolution islamique. Comment s’en ressent l’ensemble de la région ?
III. De 1980 à nos jours : une région en feu sur fond de radicalisation islamique
1. BATAILLES POUR LA DOMINATION RÉGIONALE
• Depuis 1945, Turquie, Arabie Saoudite, Irak et Iran cherchent à asseoir leur domination régionale. Mais, au début des années 1980, l’échec des nationalismes et l’espoir suscité par la révolution iranienne déstabilisent la région.
• Pendant huit ans (1980-1988), l’Iran et l’Irak se déchirent dans une guerre qui a de fortes répercussions internationales : second choc pétrolier en 1979, contre-choc en 1986.
• Les ambitions nucléaires de l’Irak et de l’Iran inquiètent les Occidentaux.
2. LES GUERRES DU PÉTROLE
• En 1991, Saddam Hussein tente d’annexer le Koweït pour faire de l’Irak la première puissance pétrolière mondiale. Les Etats-Unis obtiennent mandat de l’ONU pour l’en chasser. C’est la première guerre du Golfe.
• En 2001, Al-Qaïda revendique les attentats contre le World Trade Center de New York : c’est une véritable déclaration de guerre à l’Occident.
• Les Etats-Unis interviennent alors en Afghanistan (2001) puis en Irak (2003) dans le cadre de la lutte contre le « terrorisme ». Ils cherchent aussi à garder le contrôle du pétrole. Contre l’Iran, ils soutiennent l’Arabie saoudite et Israël. Les attaques contre des pétroliers dans le détroit d’Ormuz (2019) témoignent des fortes tensions maintenues dans la région.
3. LE CONFLIT ISRAÉLO-PALESTINIEN
• En 1986, une nouvelle forme de guerre oppose l’Etat d’Israël aux Palestiniens des territoires occupés qui se battent à mains nues : c’est la première Intifada (« guerre des pierres »).
• La disparition de l’URSS en 1991 change la donne géopolitique : Yasser Arafat se rapproche des États-Unis et accepte les accords d’Oslo en 1993. La paix semble possible.
• Mais un front du refus bloque le processus : l’intransigeance israélienne qui colonise les territoires occupés d’une part, l’émergence de nouveaux mouvements palestiniens se réclamant de l’islamisme (Hamas, Hezbollah) d’autre part, perpétuent l’état de guerre. L’élection de Donald Trump qui installe l’ambassade américaine à Jérusalem et soutient la politique de colonisation israélienne, y contribue également.
Conclusion
Depuis 1945, l’ingérence des grandes puissances, les ambitions régionales des Etats et la radicalisation des peuples attisent les foyers de conflits et maintiennent Proche et Moyen-Orient dans le chaos. Les tensions au Yémen ou celles qui opposent l’Iran aux Etats-Unis vont-elles déclencher un nouveau conflit ?
Sujet 2 CORRIGÉ – Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l’Affaire Dreyfus
Analyse du sujet
• Le sujet porte sur la relation entre les médias et l’opinion, à illustrer par des exemples. Il ne faut pas présenter des crises successives dans lesquelles les médias seraient impliqués.
• Le plan chronologique s’impose. Il doit permettre de mettre en évidence l’évolution des outils d’information : papier, audiovisuel, numérique.
• Il faut montrer que la relation est bilatérale. Ne pas tomber dans le piège de la seule manipulation de l’opinion par les médias : ceux-ci dépendent aussi de leurs lecteurs/auditeurs.
Plan détaillé
Introduction
[Accroche] En janvier 2015, l’attentat contre le journal Charlie Hebdo provoque une immense réaction de soutien, témoin du lien qui lie la presse à l’opinion publique. [Problématique] Depuis 1898, la France a connu bien d’autres crises politiques au cœur desquelles ce lien joua un rôle clé. Quelle relation lie les médias au public et vice versa ? [Annonce du plan] Nous tenterons de définir cette relation au fil des années, et de voir comment elle évolue selon les supports propres à chaque période.
I. La forte influence de la presse papier (1898-1940)
1. L’AFFAIRE DREYFUS, UNE RÉFÉRENCE HISTORIQUE
• En 1894, la presse condamne unanimement le capitaine Alfred Dreyfus. L’opinion suit : contre le traître, le consensus est total.
• En 1898, Emile Zola publie un violent réquisitoire dans le journal L’Aurore. Contre l’opinion établie, il accuse l’armée de falsification.
2. LA PUISSANCE DU MÉDIA SUR L’OPINION
• En quelques jours, Zola retourne une fraction de l’opinion publique, tandis que de nombreux Français, choqués par ses accusations, rejettent son plaidoyer par le biais d’une presse antidreyfusarde. Les opinions s’affrontent par médias interposés.
• La crise portée par les médias divise les Français, profite à l’antisémitisme et à l’expression de positions mettant le régime aux abois. Cette violence se retrouve dans la presse d’extrême droite lors de la crise du 6 février 1934 contre la République.
3. LES LIMITES D’UNE PUISSANCE
• En réalité, les clivages d’opinion antérieurs aux crises évoluent peu. Ainsi en 1898, les partisans des droits de l’homme rallient Zola quand les nationalistes soutiennent la presse antidreyfusarde ; en 1934, les journaux d’extrême-droite dénoncent la République quand ceux de gauche soutiennent le gouvernement. La presse est autant au service d’opinions établies a priori que créatrice de celles-ci.
• Le recours à l’image (les caricatures de Caran d’Ache ou celles du journal L’Assiette au beurre, par exemple) témoigne des limites de médias confrontés à l’analphabétisme. [Transition] De 1898 à 1940, les journaux font preuve d’une puissante capacité de mobilisation au service de l’opinion qu’ils servent. L’apparition des médias audiovisuels change-t-elle la donne entre la défaite de 1940 et les années 1990 ?
II. La puissance émotionnelle des médias audiovisuels (1940-1990)
1. LE RÔLE DES MÉDIAS AUDIOVISUELS DANS LES CRISES
• La force des images et du son renforce le pouvoir des médias. La « bataille des ondes » pendant la guerre, les messages envoyés de Londres via la BBC ou le développement des films de propagande en témoignent.
• En mai 1958, le général de Gaulle utilise la télévision pour favoriser le recours à sa personne et permettre la mise en place de la Ve République.
• Lors de la crise de mai 1968, les transistors en émettant des reportages en direct font de la radio un outil au service des étudiants et suscitent des émotions inédites auprès des auditeurs.
2. LES CARACTÈRES NOUVEAUX DE LA RELATION
• Les technologies audiovisuelles nécessitent des moyens qui favorisent le monopole d’Etat (ORTF) ou, plus tard, les intérêts d’entreprises privées (TF1) disposant d’importants capitaux.
• Le direct donne au public l’illusion de l’immédiat. Le montage des images ou les coupures peuvent le tromper. Le risque de manipulation s’accentue.
• Les reportages font entrer le monde au domicile des Français dont le regard sur le « village planétaire » (McLuhan) change.
3. LE MAINTIEN D’UNE RELATION BILATÉRALE
• Le pouvoir de conditionnement porté par les médias audiovisuels renforce leur influence sur l’opinion. Il convainc les publicitaires qui envahissent les écrans et les ondes.
• Le poids de l’audimat pèse toutefois sur la programmation. Les médias suivent donc souvent la demande du public. [Transition] La puissance de l’émotion et l’efficacité du direct ont renforcé le « quatrième pouvoir », celui des médias ; pour autant, celui-ci ne parvient pas à contrôler totalement l’opinion publique. L’éclatement des sources introduit par Internet ne renverse-t-il pas la relation ?
III. Le nouvel équilibre lié à Internet (depuis 1990)
1. LA DÉPROFESSIONNALISATION DES MÉDIAS SUR LE WEB
• L’intrusion d’Internet dans le monde de l’information produit une démultiplication des sources : tous les internautes deviennent des médiateurs virtuels via les forums ou les blogs. Les crises, comme lors du rejet du Traité constitutionnel européen en 2005, se discutent désormais en ligne.
• Le foisonnement des points de vue qui s’expriment sur le Net fait imploser l’idée même d’opinion publique, de plus en plus difficile à cerner.
• A l’instar des radios périphériques en 1968, Twitter institue à partir de 2006 le commentaire citoyen en direct, entraînant les journalistes dans une course en avant dangereuse. Les réseaux sociaux deviennent aussi la proie de manipulations diverses dont témoigne l’affaire des possibles ingérences russes dans les élections américaines (2016)
2. LES MÉDIAS TRADITIONNELS EN CRISE
• Presse papier, radios et télévisions survivent mais leur audience s’effondre, auprès des plus jeunes tout particulièrement. La crise politique, en l’occurrence, est celle des médias eux-mêmes.
• Le sentiment de liberté que donne la Toile remet en cause l’utilité de ces anciens médias.
• Sauf à risquer l’indignation des citoyens en mettant Internet sous contrôle, l’Etat perd la main qu’il pouvait avoir encore sur l’information.
3. LE MAINTIEN D’UNE RELATION MAIS UN ÉQUILIBRE RECONFIGURÉ ?
• Les limites d’Internet existent pourtant : la crédibilité des blogueurs, sites et sources se pose et redonne de l’importance aux médias professionnels. Journaux, radios et télévisions développent une information en ligne de manière à conserver leur public traditionnel. Ils mettent aussi en place des programmes pour traquer les fausses informations ou mensonges.
• Malgré les efforts des médias traditionnels pour les dénoncer, fake news et soupçons de manipulation des réseaux sociaux par des puissances étrangères brouillent les pistes. Une défiance sans précédent affecte les journalistes accusés de servir des causes partisanes. Le complotisme nourrit de nouveaux mouvements d’opinion. La crise des Gilets jaunes témoigne de la défiance accrue d’une fraction de la population pour les médiateurs historiques.
Conclusion
[Bilan] En un siècle, l’équilibre entre les médias et l’opinion publique s’est redistribué et la médiatisation incontournable des professionnels s’est affaiblie avec l’apparition d’outils toujours plus indépendants vis-à-vis du temps et de l’espace. [Réponse] La relation reste néanmoins bilatérale, comme elle l’a toujours été. Médias et opinion forment ainsi un couple inséparable autant que complice.
Deuxième partie : étude critique de documents
Sujet CORRIGÉ – Les opérations de maintien de la paix dans le monde, reflet de l’organisation géopolitique du monde ?
Consigne : Que montrent ces deux cartes de l’organisation géopolitique du monde ? Quelles sont leurs limites pour en rendre compte ?
Document 1 – Principaux Etats contributeurs au budget des missions de maintien de la paix de l’ONU (2017)
Document 2 – Principaux Etats contributeurs en nombre de soldats aux missions de maintien de la paix de l’ONU (2017)
Analyse du sujet
• Le sujet relève du thème « des cartes pour comprendre le monde ». Il ne porte pas sur l’organisation géopolitique du monde et ses limites : les seules limites à envisager sont celles des cartes.
• L’énoncé comprend un sujet et une consigne. Il porte sur « l’organisation géopolitique du monde » qu’il faut caractériser en conclusion pour justifier la notion de « reflet » mise en interrogation.
• La consigne invite à travailler selon deux axes de réflexion : l’organisation géopolitique du monde telle qu’elle apparaît à travers les documents, puis les limites de ces documents.
Plan détaillé
Introduction
Depuis la fin de la guerre froide, l’organisation géopolitique du monde a changé. Comment se présente-t-elle aujourd’hui ?
Les opérations de maintien de la paix peuvent en être le reflet. Deux cartes établies par Sciences Po Paris d’après des données de l’Onu (2017) permettent de s’en faire une idée.
Après avoir analysé ces documents pour voir comment ils reflètent l’organisation du monde, nous évaluerons leurs limites.
I. Le financement de la paix par les pays du Nord
A. UNE HYPERPUISSANCE AMÉRICAINE
• A eux seuls, les Etats-Unis contribuent quatre fois plus que la Chine, la France ou le Royaume-Uni.
• Ils contribuent autant que leurs principaux concurrents européens (UE).
B. LES PAYS LES PLUS RICHES FORTEMENT MAIS INÉGALEMENT SOLLICITÉS
• Les pays Européens (Europe de l’Ouest surtout) et le Japon fournissent toutefois de grosses contributions.
• A proportion de leur démographie, le Japon, la France ou l’Italie contribuent très fortement.
• En revanche, compte tenu de sa réussite économique, l’Allemagne contribue assez peu.
C. UNE CONTRIBUTION, REFLET DE L’ÉMERGENCE DE NOUVELLES PUISSANCES
• Puissance émergente, la Chine contribue fortement, plus que les autres pays des BRICS.
• La Russie est un contributeur actif. De même des puissances pétrolières comme l’Arabie saoudite.
• Inde, Brésil et Afrique du Sud sont des pays qui émergent moins si on se fie à leur contribution financière.
II. Le maintien de l’ordre dans les Sud par les Sud
A. LES MISSIONS DE PAYS CONCENTRÉS SUR QUELQUES ZONES
• L’Afrique noire est particulièrement touchée par les conflits (8 des 15 missions recensées).
• Le Moyen-Orient forme une zone plus petite mais à plus forte intensité de conflits (Palestine, Syrie, Irak).
B. DEUX PÔLES DE PAYS CONTRIBUTEURS EN SOLDATS
• Il y a d’abord un foyer asiatique, formé principalement par l’Inde, le Pakistan et le Népal.
• L’Afrique de l’Est est très sollicitée (Ethiopie, Rwanda, Tanzanie), il s’agit souvent de pays touchés par les conflits et qui figurent parmi les plus pauvres.
• Des contributeurs financiers ne paient pas le prix du sang : Etats-Unis, Russie, Australie par exemple.
III. Des documents insuffisants et imprécis
A. LES POUVOIRS POLITIQUES DANS LE MAINTIEN DE L’ORDRE NON ÉVALUÉS.
• Le rôle de l’Organisation des Nations unies (ONU) et du Conseil de sécurité n’apparaît pas.
• Même chose pour le rôle des G7, G20 et autres organisations influentes.
B. L’ABSENCE DE DOCUMENT SUR LA PUISSANCE MILITAIRE DES ÉTATS
• Il n’y a rien sur les puissances nucléaires et les alliances militaires (type OTAN, OTASE).
• Pas d’information non plus de nature démographique.
C. L’ABSENCE DE MOYENS CRITIQUES
• Un document remettant en cause les inégalités et injustices dans l’organisation serait utile pour une meilleure évaluation.
• Faute d’outils précis et de données, les documents proposés ne permettent pas toujours de mesurer aisément les inégalités.
Conclusion
Les documents nous permettent de bien voir les déséquilibres Nord-Sud, riches-pauvres dans l’organisation géopolitique du monde. Ils témoignent d’une forme de division internationale des tâches (financement du maintien de la paix par les uns, travail pour les autres). Mais ils ne suffisent pas pour évaluer l’ampleur des inégalités.
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