Les ministres des finances allemand, italien, espagnol, britannique et français ont plaidé le 14 avril pour la mise en place d'une liste noire du G20 des paradis fiscaux. | Jose Luis Magana / AP

Cinq grands pays européens, dont la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, ont exhorté jeudi 14 avril le G20 à établir une liste noire des paradis fiscaux et à prévoir des sanctions pour les pays non-coopératifs après le scandale des « Panama papers ». Selon une source proche du dossier, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) serait chargée d’élaborer ce registre.

Ce groupe de pays appelé « G5 », qui inclut également l’Italie et l’Espagne, demande également de lever le secret sur l’identité des propriétaires de sociétés écrans, dans une lettre rendue publique à Washington en amont d’une réunion du G20 Finances, qui s’ouvre vendredi 15 avril. Cette initiative coordonnée doit servir de base pour lancer le débat sur l’évasion fiscale lors ce rendez-vous international, dont les membres ne sont pas tous d’accord sur le besoin d’établir une liste noire.

Les cinq pays souhaitent « que le G20 soit ferme, précis, concret dans la lutte contre les paradis fiscaux, contre les mécanismes opaques qui permettent de dissimuler des revenus, des capitaux, des mouvements financiers qui sont préjudiciables à l’ensemble de nos économies », a affirmé le ministre français des finances Michel Sapin lors de la présentation de la missive.

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