Doha : la réunion des pays producteurs de pétrole s’achève sans accord
Doha : la réunion des pays producteurs de pétrole s’achève sans accord
Le Monde.fr avec AFP
Seize Etats s’étaient réunis dimanche dans la capitale du Qatar afin d’obtenir un gel de la production et faire remonter les prix.
A Doha, les négociations entre de grands pays producteurs de pétrole pour limiter la production de brut se sont achevées sans accord, dimanche 17 avril, a indiqué le ministre qatari de l’énergie.
Mohammed ben Saleh Al-Sada a déclaré, à l’issue de six heures de tractations, que les pays concernés, membres et non membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), avaient besoin de « plus de temps ». Aucune date n’a été fixée pour une nouvelle réunion, a-t-il ajouté.
Des ministres participant aux discussions avaient déclaré plus tôt soutenir un projet d’accord prévoyant un gel jusqu’à octobre de la production de brut à ses niveaux de janvier, afin de stabiliser le marché et de soutenir les prix, plombés par une surabondance de l’offre.
Divergences entre l’Iran et l’Arabie Saoudite
Mais des divergences entre l’Iran et l’Arabie saoudite, les deux grands rivaux du Moyen-Orient, avaient éclaté avant même le début de la réunion de Doha.
Dans une interview publiée samedi par l’agence de presse Bloomberg, le vice-prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, avait affirmé que le royaume ne gèlerait pas sa production de brut à moins que l’Iran n’en fasse autant. Dimanche, l’Iran a fait savoir qu’il ne participerait pas à la réunion au Qatar.
« La réunion de Doha est pour ceux qui veulent participer au plan de gel de la production », a déclaré le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh. « Dans la mesure où il n’est pas prévu que l’Iran signe ce plan, la présence d’un représentant de l’Iran à cette réunion n’est pas nécessaire », a-t-il ajouté. « L’Iran ne renoncera en aucune manière à son quota de production historique », a affirmé avec force M. Zanganeh, en référence au niveau de production et d’exportation de son pays d’avant les sanctions internationales contre Téhéran.
Avant le sommet, les spécialistes du pétrole craignaient qu’un échec ne fasse rechuter les cours.