Etudiants étrangers : l’Australie et le Canada en redemandent
Etudiants étrangers : l’Australie et le Canada en redemandent
Si les Etats-Unis et le Royaume-Uni attirent toujours des étudiants du monde entier, l’Australie et le Canada sont peut-être en train de leur voler la vedette grâce à des politiques d’accueil plus attractives.
Une étudiante juste avant la remise de diplômes à l’université de Harvard, en mai 2012 REUTERS/Brian Snyder | © Brian Snyder / Reuters / REUTERS
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Ils étaient 2 millions en 2000, ils sont 4,5 millions aujourd’hui, ils seront entre 7 et 8 millions en 2025… De plus en plus d’étudiants choisissent de suivre un cursus universitaire à l’étranger. Une tendance de fond dont les pays anglophones sont les premiers bénéficiaires. Mais si les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont encore en tête du palmarès, cela ne devrait pas durer, selon The Economist.
Avec 975 000 étudiants étrangers accueillis en 2014-2015, les Etats-Unis sont le pays qui en reçoit le plus. Mais ce chiffre doit être fortement nuancé : “il ne représente en fait que 5 % du nombre total des étudiants qui fréquentent les campus américains”, loin des capacités réelles du pays, souligne l’hebdomadaire britannique.
Des politiques d’immigration pas toujours favorables
A cette situation, plusieurs raisons. Restrictions touchant les visas depuis le 11 septembre 2001, nécessité pour les étudiants étrangers d’obtenir une autorisation s’ils veulent travailler hors des campus, visas de long séjour et permis de travail très difficiles à décrocher… En outre, “il revient à chaque établissement d’assurer lui-même sa promotion à l’étranger”, avec plus ou moins de conviction et de moyens.
Quant aux universités et aux écoles britanniques, “elles viennent de voir baisser de 3 % le nombre des étudiants venus de pays non membres de l’Union européenne alors que le nombre d’étudiants étrangers a augmenté dans tous les autres pays développés”. La faute, en particulier, à la politique d’immigration du gouvernement conservateur de David Cameron, dont les étudiants indiens, pakistanais et chinois, notamment, sont victimes.
Une priorité pour les Australiens
D’autres pays, qui mènent en revanche des politiques ouvertes et dynamiques, enregistrent de francs succès, tels l’Australie et le Canada.
L’Australie a fait depuis longtemps de l’accueil des étudiants étrangers une priorité. Ces bonnes dispositions ont été momentanément remises en cause entre 2009 et 2012, du fait notamment d’une monnaie trop forte et de la qualité inégale des établissements. Elles se trouvent aujourd’hui réaffirmées après une série de mesures, constate The Economist, et le nombre d’étudiants étrangers est reparti en flèche. “Un quart des étudiants qui fréquentent les campus australiens sont étrangers – près de la moitié dans les écoles de commerce et de management”. Et le secteur a rapporté au pays quelque 18 milliards de dollars australiens (12 milliards d’euros) en 2015.
Le défi des pays anglophones
Quant au Canada, dont l’avenir dépend de l’immigration, l’époque où il n’attirait qu’un nombre restreint d’étudiants étrangers est révolue. D’autant qu’il a mis au point des dispositions a priori favorables aux jeunes diplômés ayant fait leurs études dans le pays, note l’hebdomadaire économique : “S’ils trouvent un travail, ils se voient automatiquement accorder un permis de séjour de trois ans.” C’était le chaînon manquant entre les études et le marché de l’emploi. Au final, un quart des étudiants étrangers ayant suivi des études supérieures au Canada obtiendraient un permis de séjour permanent.
“Les pays anglophones ont largement tiré profit des étudiants étrangers. Certains ont pris la mesure de l’opportunité que constituent ces étudiants ; d’autres veulent croire à une position acquise. Ils ont tort”, conclut The Economist.
A cette situation, plusieurs raisons. Restrictions touchant les visas depuis le 11 septembre 2001, nécessité pour les étudiants étrangers d’obtenir une autorisation s’ils veulent travailler hors des campus, visas de long séjour et permis de travail très difficiles à décrocher… En outre, “il revient à chaque établissement d’assurer lui-même sa promotion à l’étranger”, avec plus ou moins de conviction et de moyens.
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