Vous avez décroché de l’actualité durant le week-end ? Voici les principales informations à retenir des samedi 30 avril et dimanche 1er mai.

  • 1er mai : mobilisation en baisse contre le projet de loi travail

84 000 personnes ont manifesté en France, selon les chiffres du ministère de l'intérieur. | ALAIN JOCARD / AFP

Profitant du traditionnel rendez-vous social du 1er Mai, au moins 84 000 personnes ont défilé en France pour protester contre le projet de réforme du Code de travail, selon le ministère de l’intérieur. L’habituelle bataille des chiffres – la CGT a comptabilisé 70 000 manifestants pour le seul cortège parisien – ne laissait néanmoins pas de place au doute : la mobilisation tend à faiblir, deux jours avant le début de l’examen du projet de loi contesté à l’Assemblée. Des heurts ont émaillé le défilé parisien, tandis qu’en province, les manifestations se sont déroulées dans le calme. En tout, 18 personnes ont été interpellées en France en marge de ces défilés.

  • Le Front National divisé

pour la première fois le Front National ne défile pas place de l'Opera pour le 1er Mai mais se réunit porte de la Villette pour un "banquet patriote" où Marine Le Pen fera un discours devant ses militants | Cyril Bitton / french-politics pour Le Monde

Pour son rassemblement traditionnel du 1er mai, le FN a innové en organisant, en lieu et place de son habituel défilé, un banquet porte de la Villette à Paris. Et pour cause : place des Pyramides à Paris, sous la statue de Jeanne d’Arc d’où part chaque année le cortège, Jean-Marie Le Pen avait organisé un rassemblement dissident. Auquel trois eurodéputés frontistes, Bruno Gollnisch, Marie-Christine Arnautu et Mireille d’Ornano, ont participé, provoquant la colère de Marine Le Pen, qui leur a signifié qu’ils ne seraient pas les bienvenus au banquet.

  • Tafta : des documents confidentiels révèlent l’avancée des négociations

Le Monde a pu consulter une série de documents confidentiels très récents, et totalement inédits, concernant le désormais fameux « Tafta », le traité commercial que l’Union européenne négocie dans la plus grande discrétion avec les Etats-Unis depuis près de trois ans. Leur intérêt principal est qu’y figure non seulement la position des Européens, mais aussi celle des Américains qui, jusqu’à présent, était restée totalement confidentielle. Cette série de documents confirme à quel point la discussion est déséquilibrée et peu avancée : les Européens sont plus à même de négocier, tandis que les Américains restent campés sur leurs positions.

  • Syrie : l’accord russo-américain sur une trêve exclut Alep

Dans la ville d'Alep, le 28 avril. | AMEER ALHALBI / AFP

Un trêve temporaire, négociée sous l’impulsion de Moscou et de Washington, est entrée en vigueur samedi à minuit. Mais cet arrêt des combats exclut la grande ville d’Alep, au nord du pays, en proie à de violents combats depuis plusieurs jours. Des dizaines d’habitants de la partie contrôlée par les rebelles à Alep ont fui samedi leurs quartiers pour échapper aux nouveaux raids aériens du régime. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est arrivé dimanche à Genève dans l’espoir de promouvoir un cessez-le-feu dans cette ville où près de 250 civils ont été tués en une dizaine de jours.

  • Les traits d’humour d’Obama

Barack Obama a participé samedi à son huitième et dernier dîner de l’association des correspondants de la Maison Blanche. Un rendez-vous lors duquel le président américain fait chaque année démonstration de son humour. « L’année prochaine, quelqu’un d’autre sera exactement à ma place, et tout le monde se demande bien qui elle sera », a glissé le président, laissant entendre qu’Hillary Clinton avait de bonnes chances de lui succéder. M. Obama a conclu sa performance par la formule « Obama out », accompagnée d’un « lâcher de micro », emprunté à la gestuelle de l’univers du rap.