Tetsuro Aikawa, le président-directeur général de Mitsubishi Motors, a présenté des excuses au cours d’une conférence de presse, le 26 avril. | THOMAS PETER / REUTERS

Le constructeur d’automobiles japonais Mitsubishi Motors a avoué mardi 26 avril avoir utilisé des tests inappropriés depuis 1991. C’est-à-dire depuis bien plus longtemps que ce qu’il avait admis lors de la révélation, la semaine dernière, du scandale de fraude sur les performances énergétiques d’une partie de ses véhicules.

« Nous avons utilisé cette méthode pour le marché intérieur depuis 1991 », a déclaré Ryugo Nakao, un vice-président du groupe, lors d’une conférence de presse, mais « nous ne connaissons pas encore le nombre de modèles » concernés. Selon le quotidien économique Nikkei, seraient impliqués non pas quatre modèles d’automobiles, comme affirmé jusqu’à présent, mais « plusieurs dizaines ». Tetsuro Aikawa, le président-directeur général de Mitsubishi Motors, a présenté à nouveau des excuses, mardi : « Je suis profondément désolé, mais je n’étais pas du tout au courant. »

Sombre avenir

Le groupe Mitsubishi Motors avait avoué le 20 avril avoir eu recours à une méthode non conforme à la législation japonaise « pour présenter des taux de consommation de carburant plus favorables que ce qu’ils n’étaient ».

Il avait alors dit que 625 000 voitures de petit gabarit, fabriquées depuis 2013 et uniquement vendues au Japon, étaient affectées, dont 468 000 produites pour son compatriote et partenaire Nissan. Depuis que l’affaire a éclaté, l’action du groupe a perdu la moitié de sa valeur à la Bourse de Tokyo et son avenir paraît bien sombre.

Mitsubishi Motors venait de solder les dernières traces dans ses finances d’un scandale de camouflage de défauts dans les années 2000, dont il s’est relevé grâce à l’intervention des autres entreprises de la galaxie Mitsubishi.