Primaires américaines : petit à petit, les républicains se font à l’idée d’une candidature Trump
Primaires américaines : petit à petit, les républicains se font à l’idée d’une candidature Trump
Le Monde.fr avec Reuters
Après la victoire du milliardaire dans l’Etat de New York, un nombre croissant de dirigeants républicains commencent à admettre qu’il pourrait bien réussir à arracher les 1 237 délégués qui lui permettront d’éviter le piège de la convention.
Donald Trump a remporté 89 des 95 délégués qui étaient en jeu à New York, où il s’est imposé avec 60,5 % des voix contre 25 % pour John Kasich (4 délégués). | JOE RAEDLE / AFP
Les 168 membres du Comité national républicain (Republican National Committee, RNC) sont réunis pour trois jours, à compter du 20 avril, dans la station balnéaire de Hollywood en Floride, afin de faire le point sur la course à la Maison Blanche et préparer l’éventualité d’une convention dite « négociée » en juillet à Cleveland.
Au lendemain du succès de Donald Trump lors de la primaire de l’Etat de New York, un nombre croissant de dirigeants républicains commence à admettre que le milliardaire pourrait bien réussir à arracher les 1 237 délégués qui lui permettront d’éviter le piège qu’ils ont tenté de lui tendre, et d’être désigné candidat républicain à la présidentielle du 8 novembre dès le premier tour de la convention de Cleveland .
M. Trump a remporté 89 des 95 délégués qui étaient en jeu à New York, où il s’est imposé avec 60,5 % des voix, contre 25 % pour John Kasich (4 délégués) et 14,5 % pour Ted Cruz. M. Trump peut désormais s’appuyer sur 845 délégués, contre 559 pour M. Cruz et 147 pour M. Kasich, d’après l’agence Associated Press (AP).
Les jeux d’appareil
Dans son discours de victoire, l’homme d’affaires a jugé qu’il ne pouvait plus mathématiquement être rattrapé par ses deux rivaux, et il a appelé les dirigeants du Parti républicain à ne pas lui barrer la route par des jeux d’appareil.
L’objectif d’une partie de l’élite républicaine, qui n’apprécie ni sa personnalité ni ses propositions, était d’empêcher le milliardaire d’atteindre le seuil des 1 237 délégués. Au-delà du premier tour, en effet, les délégués à la convention peuvent voter pour un autre candidat, et le calcul des adversaires de M. Trump est de trouver une personnalité, autre que l’homme d’affaires, qui réunirait tous les suffrages.
Ted Cruz espère parvenir à une convention « négociée » à Cleveland et être choisi au deuxième ou troisième tour de scrutin. | JOE RAEDLE / AFP
Pour un grand nombre de cadres républicains, l’heure est venue de mettre fin aux hostilités entre M. Trump et la direction du parti, et l’homme d’affaires doit lui-même y contribuer en cessant ses attaques, en particulier contre Reince Priebus, le président du RNC.
Les trois candidats encore en lice ont envoyé des émissaires au conclave du RNC pour exposer leurs projets. M. Cruz ne s’avoue toujours pas vaincu et refuse de laisser le champ libre à M. Trump. Il n’a quasi plus qu’un seul espoir d’être désigné candidat du Parti républicain : parvenir à une convention négociée à Cleveland et être choisi au deuxième ou troisième tour de scrutin.