Renault : la rémunération de Carlos Ghosn maintenue malgré l’avis contraire des actionnaires
Renault : la rémunération de Carlos Ghosn maintenue malgré l’avis contraire des actionnaires
Le Monde.fr avec AFP
Peu après le vote de l’assemblée générale des actionnaires, le conseil d’administration a approuvé le maintien de cette rémunération.
Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, le 25 avril 2016. | FRED DUFOUR / AFP
L’assemblée générale des actionnaires de Renault, qui dispose d’un simple avis consultatif sur le sujet, a rejeté vendredi 29 avril la résolution portant sur la rémunération du PDG Carlos Ghosn. Peu après, le conseil d’administration du constructeur automobile français a toutefois approuvé son maintien. Cette rémunération a atteint l’an dernier un total de 7,251 millions d’euros, dont 1,737 million en numéraire, soit une hausse de 0,49 % par rapport à 2014.
Aussitôt le vote des actionnaires connu, le comité des rémunérations et le conseil d’administration se sont réunis sans Carlos Ghosn. Ils ont ensuite annoncé, dans un communiqué, avoir approuvé le maintien de la rémunération du PDG pour 2015, tout en engageant une mission sur les « évolutions utiles » pour les années à venir.
Pour justifier son choix, le conseil a rappelé la « qualité des résultats de l’année 2015, avec un chiffre d’affaires record de plus de 45 milliards d’euros, en hausse de 10,4 %, et une marge opérationnelle de 5,1 % en avance de deux années sur les objectifs du plan “Renault 2016 Drive the change” ».
« Le plus important, c’est que Renault aille bien »
Le président du cabinet de conseil en investissement Proxinvest, Pierre-Henri Leroy, lui-même actionnaire de Renault, avait interpellé un peu plus tôt M. Ghosn sur sa rémunération lors de la séance de questions-réponses de l’assemblée générale des actionnaires, lui reprochant notamment un manque de transparence. M. Ghosn a ensuite tenté de défendre la décision du conseil d’administration.
« En tant qu’actionnaire, vous donnez délégation (…) au conseil d’administration, c’est lui qui juge non pas sur la base d’un caprice, mais il juge si la façon dont le PDG est payé est conforme à ses efforts, à son talent, à la situation (…) Nous avons un processus très clair, transparent », a-t-il indiqué, ajoutant que « le plus important, c’est que Renault aille bien ».