Un « Brexit« rendrait le Royaume-Uni « moins attractif pour les investissements japonais »
Un « Brexit« rendrait le Royaume-Uni « moins attractif pour les investissements japonais »
Le Monde.fr avec AFP
Une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ferait du pays « une destination moins attractive », a déclaré jeudi à Londres le premier ministre japonais, Shinzo Abe.
Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue britannique, David Cameron, le 5 mai, à Londres. | POOL / REUTERS
Après Barack Obama, c’est au tour de Shinzo Abe de mettre en garde le Royaume-Uni contre une sortie éventuelle de l’Union européenne. Un tel scénario ferait du pays « une destination moins attractive pour les investissements japonais », a déclaré le premier ministre japonais, jeudi 5 mai à Londres, lors d’une conférence de presse commune avec le premier ministre britannique, David Cameron.
« Le Japon préférerait clairement que le Royaume-Uni reste dans l’Union européenne. C’est mieux pour le monde qu’il reste dans une Europe forte. »
« Une porte d’entrée pour l’UE »
M. Abe a rappelé qu’environ 1 000 entreprises japonaises exerçaient leur activité au Royaume-Uni, où elles emploient 140 000 personnes, essentiellement dans l’automobile. « Beaucoup de ces entreprises se sont installées au Royaume-Uni précisément parce que le pays constitue une porte d’entrée pour l’UE », a ajouté le premier ministre, à Londres pour préparer le sommet du G7 qui se réunira à la fin du mois au Japon.
M. Cameron a lui rappelé qu’à la fin de 2014, le montant total des investissements japonais dans le pays était de 38 milliards de livres (48 milliards d’euros). « C’est un chiffre énorme », a-t-il dit, lui pour qui l’économie constitue l’un des arguments majeurs pour convaincre les Britanniques de voter le maintien dans l’Union européenne lors du référendum du 23 juin.
Il y a deux semaines, c’est le président américain, Barack Obama, qui avait prédit aux Britanniques des jours mauvais en matière de commerce avec les Etats-Unis en cas de « Brexit » :
« La coopération — du partage de renseignements au contre-terrorisme en passant par des accords commerciaux pour créer des emplois et de la croissance — sera bien plus efficace si elle passe par l’Europe. »