Visualisez un an de pollution atmosphérique en Ile-de-France
Visualisez un an de pollution atmosphérique en Ile-de-France
Par Pierre Breteau, Anne-Aël Durand
Dans la capitale, 1,5 million de personnes respirent un air très pollué, avec des pics en particulier au printemps. Un arrêté devrait désormais faciliter les mesures d’urgence.
Dans la capitale, 1,5 million de personnes respirent un air très pollué, avec des pics en particulier au printemps. Un arrêté devrait désormais faciliter les mesures d’urgence. | PATRICK KOVARIK / AFP
Avec le printemps, la pollution de l’air est de retour dans l’agenda des élus franciliens. D’abord parce qu’Airparif publie son bilan annuel de la qualité de l’air. L’agence régionale qui mesure la qualité de l’air indique que plus de 1,5 million de Franciliens restent encore exposés à des niveaux de pollution élevés. Cette question a fait l’objet d’une conférence sur la qualité de l’air organisée lundi 11 et mardi 12 avril par la nouvelle majorité de la région Ile-de-France.
La présidente de région, Valérie Pécresse (Les Républicains), souhaite notamment instaurer une écotaxe pour les poids lourds en transit. Cette mesure, qui a peu de chances de voir le jour faute d’un soutien du gouvernement, pourrait réduire la pollution aux particules fines. Ces « particulate matters » de moins de 10 micromètres, ou PM10, pénètrent profondément dans les voies respiratoires, provoquant asthme, bronchites ou cancers du poumon. Lorsque leur concentration dépasse 50 microgrammes par mètre cube (µg/m3) d’air, Airparif déclenche un seuil d’information, puis un seuil d’alerte au-delà de 80 µg/m3. Jusqu’à présent, le seuil d’alerte n’a pas été déclenché en 2016, contrairement aux années précédentes :
Toutefois, la concentration en PM10 n’est pas le seul danger pour la santé. De nombreux autres polluants sont mesurés : dioxyde d’azote (NO2), PM2,5 (particules encore plus fines), monoxyde de carbone (CO), ozone (O3)… L’ensemble compose un indice, Atmo, qui qualifie chaque jour le niveau de qualité de l’air. En Ile-de-France, il n’est jamais arrivé depuis 2011 que l’air soit parfaitement sain (niveau 1). En revanche, le niveau maximal (très mauvais, 9 ou 10) est atteint plusieurs fois chaque année.
En analysant jour après jour sur plus d’une année cet indice de pollution atmosphérique, on note un important pic de pollution au mois de mars et un autre en été (de juin à août). Le polluant le plus souvent cité comme responsable de la pollution est l’ozone, suivi des particules fines. Le dioxyde d’azote est le plus fréquemment cité comme facteur secondaire.
(Au passage de la souris, vous pouvez déterminer jour par jour les polluants impliqués.)