Arnaud Montebourg gravissant le mont Beuvray, le 25 mai 2015. | OLIVIER CORSAN / MAXPPP

L’ancien ministre (PS) de l’économie Arnaud Montebourg a lancé, lundi 16 mai, « un appel » aux Français pour leur « proposer dans les mois qui viennent de construire un grand projet alternatif pour la France ».

Achevant l’ascension du mont Beuvray (Saône-et-Loire), qu’il fait traditionnellement chaque lundi de Pentecôte, il s’est adressé « aux économistes, aux entrepreneurs et aux syndicalistes, (…) aux citoyens engagés et tout simplement aux Français qui souhaitent peser sur le destin de notre nation et de notre continent ».

Entouré d’environ deux cents personnes, dont sa compagne, l’ancienne ministre de la culture Aurélie Filippetti, et plusieurs députés socialistes « frondeurs », dont leur chef de file, Christian Paul, M. Montebourg n’a pas officiellement fait acte de candidature pour l’élection présidentielle de 2017.

« Etre de gauche »

Son discours, dans lequel il a dénoncé la « classe dirigeante de droite et de gauche » qui « esquive depuis des décennies » les problèmes des Français, marque toutefois un pas de plus vers cette échéance.

Le « grand projet alternatif » devra, selon l’ancien ministre devenu entrepreneur, « tenter de réconcilier, réunifier les deux France : la France qui va bien et la France qui va mal » :

« Chacune de ces deux France devra être entendue, mais aucune des deux ne devra éviter des concessions à l’autre. Il s’agit de construire des compromis gagnants pour tous (…) Ce projet devra s’inspirer de certaines valeurs. Il ne niera certainement pas ce que nous sommes, nous qui sommes des hommes et des femmes de gauche. »

Arnaud Montebourg s’est également lancé dans une longue anaphore en douze points sur ce qu’est « être de gauche ».

« Etre de gauche », a-t-il notamment dit, « c’est considérer que le pouvoir politique doit être parfois supérieur au pouvoir économique », « être de gauche, c’est avoir à cœur de défendre sans relâche nos libertés ».