Dany Leprince retourne en prison pour non-respect de son assignation à résidence
Dany Leprince retourne en prison pour non-respect de son assignation à résidence
Le Monde.fr avec AFP
L’homme, qui a purgé dix-sept années de réclusion pour un quadruple meurtre qu’il a toujours nié, doit retourner en prison pendant six mois.
Dany Leprince, à sa sortie de prison, en octobre 2012. | PIERRE ANDRIEU / AFP
Dany Leprince, libéré sous conditions en 2012 après dix-sept années de réclusion pour un quadruple meurtre qu’il a toujours nié, retournera en prison pour une durée de six mois, car il n’a pas respecté son assignation à résidence.
Me Edouard Martial, son avocat, a expliqué lundi 9 mai que le tribunal d’application des peines d’Agen a condamné son client à une révocation partielle de sa liberté conditionnelle d’une durée de six mois. Le 29 avril, lors du débat contradictoire au tribunal, le parquet avait requis une révocation partielle de dix à douze mois. Les défenseurs de Dany Leprince, eux, avaient plaidé pour un simple « avertissement solennel ».
Lire le dossier : L’affaire Dany Leprince
Installation chez sa nouvelle compagne
Dany Leprince, 58 ans, a été arrêté le 21 avril après que des gendarmes se sont aperçus qu’il avait quitté son domicile de Marmande (Lot-et-Garonne) pour s’installer chez sa nouvelle compagne dans l’Eure-et-Loir. Les gendarmes étaient venus lui notifier un refus d’assister aux obsèques de son père, organisées dans la Sarthe, où avaient été perpétrés les meurtres en 1994.
Dany Leprince a été arrêté alors qu’il se trouvait à Agen avec son avocat au service pénitentiaire d’insertion et de probation pour « s’expliquer » sur son déménagement et une promesse d’embauche, selon Me Martial, qui a dénoncé un « guet-apens » tendu à son client. Dany Leprince est depuis incarcéré à la maison d’arrêt d’Agen.
Il a été condamné en 1997 à la réclusion à perpétuité pour les meurtres de son frère, de l’épouse de celui-ci et de deux de leurs filles, de 10 et 6 ans, crimes qu’il a toujours niés. Il avait obtenu en octobre 2012 une libération conditionnelle sous contrôle judiciaire strict, avec notamment port d’un bracelet électronique pendant un an et l’interdiction de s’exprimer publiquement.